L’an dernier, le mauvais état de la chaussée du réseau routier local aurait été à l’origine de plus d’un demi-millier de réclamations auprès du Service des affaires juridiques de la Ville.
Voilà l’information lancée le 15 janvier par le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, lors des discussions entourant la création d’une escouade de cols bleus qu’il souhaiterait entièrement dévouée à la réparation des nids-de-poule.
«En 2013, à Laval, il y a eu 60 demandes de réclamation en lien avec les nids-de-poule. Pour 2019, c’est 514 demandes de réclamation, soit 757 % d’augmentation en 6 ans.»
Par cet argument, le leader de Parti Laval voulait marquer l’urgence de la situation, alors que le maire Marc Demers et ses collègues du comité exécutif Ray Khalil et Stéphane Boyer venaient de formuler des objections à son avis de proposition déposé en décembre dernier.
On se rappellera que ce projet d’escouade figurait parmi les priorités défendues par M. Trottier lors de la campagne électorale partielle qu’il a remportée le 24 novembre dans le district de Marc-Aurèle-Fortin.
Équipes déjà dédiées
Responsable des dossiers des travaux publics, M. Khalil a d’abord fait valoir qu’à chaque printemps, la Ville déployait dans chacun des secteurs des équipes de quatre à six employés exclusivement dédiées au colmatage des nids-de-poule.
Quant à l’explosion des réclamations liées aux dommage de véhicules, il l’explique par la réaffectation au printemps dernier de l’ensemble des employés du Service des travaux publics en soutien aux sinistrés des inondations.
«Une des mesures mises en place est l’embauche de 48 cols bleus de plus pour le déneigement», a enchaîné Ray Khalil, précisant que ces employés au statut temporaire seraient maintenus en poste «pour la saison des nids-de-poule».
Selon le vice-président du comité exécutif, Stéphane Boyer, il «vaut mieux avoir des équipes polyvalentes capables de s’adapter aux changements de saison» qu’une équipe affectée à un problème apparaissant essentiellement en périodes de gel et de dégel.
«Ça s’est fait à Montréal, a rétorqué M. Trottier. En 2019, l’objectif était de colmater 25 000 nids-de-poule en quelques semaines.» L’esprit de la proposition est de mettre l’accent sur la réparation de la chaussée, a-t-il précisé.
Quant au maire Demers, il a réitéré sa confiance envers la direction générale et les équipes des travaux publics auxquelles il ne veut pas se substituer.
Au terme des échanges, le proposeur a accepté de reporter son avis de proposition à la séance du conseil du 4 février, le temps de documenter la façon dont la Ville gère ce dossier qu’il juge prioritaire pour «la qualité de vie des citoyens».