Un groupe de neuf employés responsables de violence et intimidation envers des collègues et résidents au centre de réadaptation Louise-Vachon a été congédié, a confirmé le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval.
Ces personnes œuvraient dans une unité comptant une quarantaine d’employés et 16 résidents aux troubles de comportement graves.
Le climat malsain a été mis en lumière par une enquête interne du CISSS. Il est possible que d’autres renvois aient lieu.
Loi du silence
La grappe d’employés fautifs utilisait des mesures d’intimidation pour empêcher leurs collègues de les dénoncer.
«Ce que l’enquête semble indiquer, c’est qu’il y avait une omerta assez bien implantée, mentionne Pierre-Yves Séguin, conseiller cadre au CISSS de Laval. On parle d’appels à la maison et de pneus crevés.»
Une enquête officielle avait été ouverte en janvier par le Service de police de Laval, ce qui a poussé des travailleurs à sonner l’alerte malgré les représailles potentielles.
Des comportements agressifs étaient quant à eux dirigés vers les patients, ce qui pouvait ensuite déclencher une réaction violente chez ceux-ci. Parmi les incidents, on mentionne des résidents poussés, frappés et menacés sans raison apparente.
Plan d’action
Afin de réduire les risques d’abus futurs, le CISSS met en place un plan d’action à plusieurs volets. Du point de vue clinique, les interventions seront révisées.
En parallèle, un travail sera effectué avec le Service québécois d’expertise en troubles graves du comportement pour modifier les approches.
Enquête
La situation critique au centre Louise-Vachon ne date pas d’hier, l’établissement étant qualifié de «maison de l’horreur» en 2018 par la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval, Marjolaine Aubé.
Plus tôt en juillet, trois employés ont fait face à des accusations de voies de fait et d’agression armée. Ayant plaidés non coupable, ils seront de retour devant un juge le 10 septembre.