Directrice adjointe du Service de l’urbanisme de la Ville de Laval, Nathalie Martin a reçu la plus haute distinction de l’Ordre des urbanistes du Québec.
Le titre d’urbaniste émérite 2022 que lui décerne son Ordre professionnel vient reconnaître à la fois l’intégrité et le souci de l’intérêt public, les réalisations professionnelles dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme, la contribution au rayonnement de la profession et de la pratique ainsi que l’engagement communautaire.
«La contribution de Nathalie Martin a été essentielle au rayonnement des grands chantiers majeurs qui sont au cœur du développement de la Ville et de notre vision stratégique», a déclaré la conseillère de Duvernay–Pont-Viau et membre du comité exécutif, Christine Poirier, qui la qualifie de «fière ambassadrice des domaines de l’urbanisme et du patrimoine».
Un tel honneur n’est pas sans rejaillir sur le Service de l’urbanisme, dont «la grande et vaste expertise» a été soulignée par l’élue municipale.
Outre Mme Martin, le titre d’urbaniste émérite 2022 a également été décerné à trois autres membre de l’Ordre, à savoir Marie-Claude Aubin, Richard Bienvenu et Paul Mackey.
Parcours et responsabilités
Nathalie Martin possède 27 années d’expérience en aménagement du territoire, plus particulièrement en planification, en études urbaines, en réglementation de même qu’en gestion et mise en valeur du patrimoine, précise la Ville dans un communiqué.
Depuis mars 2017, elle occupe le poste de directrice adjointe au Service de l’urbanisme.
À ce titre, elle coordonne principalement les activités de trois divisions: planification du territoire, réglementation et aménagement et design urbain.
Ces dernières années, Mme Martin a évidemment été mise à contribution dans le vaste projet de refonte réglementaire municipale qu’elle a «mené à terme» en 2022 avec l’adoption du Code de l’urbanisme.
Cité du cinéma
Nathalie Martin est aussi celle qui avait signé en juin 2022 un rapport étoffé de 16 pages qui étayait de façon non équivoque sa recommandation au Comité consultatif d’urbanisme (CCU) de refuser la demande de changement de zonage du promoteur Michel Trudel, l’homme derrière le controversé projet de la Cité du cinéma qu’il souhaitait implanter dans l’est de Laval.
Classé confidentiel, ce rapport dont le Courrier Laval avait obtenu copie et qui allait à l’encontre de la volonté de la Direction générale avait fait grand bruit l’automne dernier. Malgré tous les voyants qui étaient au rouge, le CCU avait fait fi de la recommandation de Mme Martin et de son équipe d’experts.
Pendant ce temps, la Direction générale et Laval économique, favorables au projet, avaient convaincu le comité exécutif d’aller de l’avant avec ce projet évalué à plus de 200 M$.
On connaît la suite : une contestation citoyenne devant la Commission municipale du Québec (CMQ) a retardé l’adoption du changement du zonage, contraignant du coup Michel Trudel à retirer sa demande et retourner à la table à dessin afin d’ajuster son projet à la nouvelle réglementation du Code de l’urbanisme (CDU), qui entrait en vigueur le 11 novembre dernier.