La nouvelle est tombée ca matin: le géant américain Moderna implantera son usine de fabrication de vaccins à ARN messager (ARNm) à Laval.
Dans une courte déclaration, la biopharma affirme avoir «trouvé l’emplacement idéal» sur le site de la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine du Grand Montréal, mettant ainsi fin au suspense qui durait depuis un an.
«Ce site offre d’énormes possibilités de synergie pour Moderna grâce à sa proximité d’une institution de recherche réputée et correspond aux exigences du projet et à son importance pour tous les Québécois et les Canadiens», indique-t-elle en évoquant la présence de l’INRS Campus biotechnologie-Armand-Frappier.
En chantier sous peu
Moderna prévoit ainsi débuter la construction dès cette année avec pour objectif de lancer la production d’ici la fin 2024, «sous réserve de la planification et des autorisations réglementaires», est-il précisé.
L’usine de biofabrication s’implantera dans la phase II de la Cité de la biotech, laquelle se déploiera de part et d’autre du boulevard Armand-Frappier au nord du boulevard Notre-Dame. Il s’agit des derniers terrains disponibles appartenant à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), pivot central de ce pôle de biotechnologie et de sciences de la vie du Montréal métropolitain établi en bordure de l’autoroute 15, au cœur même de l’île Jésus.
«C’est certain que l’ajout d’un joueur majeur comme Moderna à notre projet est un véritable privilège, a déclaré le maire Stéphane Boyer tout en rappelant l’agrandissement de la Cité de la biotech annoncé l’an dernier. Nous les accueillons aujourd’hui avec enthousiasme et suivrons ce dossier avec grande attention.»
Des centaines de millions
L’annonce d’aujourd’hui est muette quant aux investissements et emplois que générera cette usine de production de vaccins à ARNm à la fine pointe de la technologie.
«Nous sommes impatients de travailler avec la Ville de Laval, notre plus récent partenaire, dans la mise en oeuvre anticipée de ce projet et de partager davantage d’information une fois que la vérification diligente sera terminée», indique la pharma américaine dans un communiqué publié ce 11 août.
Toutefois, selon ce que déclarait l’an dernier le président-directeur général de Moderna, Stéphane Bancel, le projet d’investissement de Moderna se chiffre en centaines de millions de dollars et créera entre 200 et 300 emplois dans une usine dont la capacité de production annuelle s’élèvera à 30 millions de doses dès la première année d’exploitation.
À l’occasion de ce point de presse tenu en août 2021, en présence du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, M. Bancel annonçait que Moderna implanterait au Canada sa première usine de production de vaccins à l’extérieur des frontières américaines. Huit mois plus tard, le 29 avril dernier, on apprenait que le géant biopharmaceutique avait arrêté son choix dans la grande région métropolitaine, sans toutefois en préciser l’endroit.
Le 6 août dernier, Moderna a signé un contrat d’achat avec l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) pour un terrain dans la seconde phase de la Cité de la biotech.