Numainville a remporté la médaille de bronze au contre-la-montre par équipe avec Cervelo-Bigla, le 9 octobre. Les six filles ont terminé à moins de deux minutes derrière les championnes du monde, la formation néerlandaise Boels Dolman, dont la Québécoise Karol-Ann Canuel fait partie.
«Le vent était difficile sur la partie droite du parcours. Nous avons perdu deux filles très tôt», précise l’athlète de 28 ans dans une entrevue accordée au Courrier Laval.
«Malgré la chaleur, c’était vraiment une belle journée en équipe, toutes les filles ont bien roulé», poursuit-elle.
Après son exclusion de l’équipe olympique canadienne des Jeux de Rio à la fin juin, Joëlle Numainville avait décidé de tourner la page et de se concentrer sur de nombreuses courses, dont les Championnats du monde.
«Je peux dire mission accomplie. La chaleur a été un gros facteur dans la course qui avait un parcours avec un dénivelé plat. L’hydratation était la clé du succès», avance-t-elle.
Parmi les meilleures au monde
En individuel, Joëlle Numainville a franchi le fil d’arrivée au neuvième rang, le 15 octobre. L’an dernier, elle avait pris le onzième échelon à Richmond, en Virginie.
«J’étais tellement proche d’un podium, affirme un brin déçue l’athlète de Duvernay. Notre médaille de bronze en équipe m’a motivée. Les 10 premières avaient toutes des chances de décrocher une médaille. Le sprint final a décidé de tout.
«J’étais arrivée au Qatar en super forme. J’étais prête pour cette course. Chaque course que je fais, j’ai une possibilité de gagner et je suis souvent sur le podium. Je fais quand même partie des 10 meilleures au monde», ajoute-t-elle.
La Danoise Amalie Dideriksen a été sacrée championne du monde en remportant la course de 134,1 kilomètres au sprint devant la Néerlandaise Kirsten Wild. La Finlandaise Lotta Lepisto a pris le troisième rang.
Numainville a terminé au sein d’un peloton de 19 coureuses dans le même temps que la gagnante Amalie Dideriksen.
Retour à l’école
Joëlle s’accordera quelques semaines de repos, mais a fait un retour sur les bancs d’école. «J’ai beaucoup de cours à reprendre, admet celle qui fait sa maîtrise en finance à l’Université du Québec à Montréal. Je suis tellement épuisée que je devrais reprendre l’entraînement dans un mois.»