À la suite des récentes fusillades sur le territoire de Laval, une marche contre la violence «ensemble pour la paix» aura lieu demain, samedi 4 juin, au centre communautaire Raymond-Fortin, à 13 h.
«Depuis 2019, la hausse de la violence armée est très préoccupante, seulement pour 2021, 43 incidents ont été recensés, peut-on lire dans le communiqué de presse de l’événement. Nous constatons malheureusement que la situation n’est pas mieux en 2022. Plusieurs incidents armés se sont produits en plein jour dans les espaces publics à Laval. »
Plusieurs organismes partenaires ont organisé une assemblée citoyenne le 26 mai au centre communautaire Raymond-Fortin, ce qui a permis aux personnes impliquées, mais surtout aux citoyens, d’exprimer leur pensée face aux derniers événements.
«L’aspect de présence policière dans la communauté est un élément qui revenait souvent chez les gens, de dire Saul Polo, député de Laval-des-Rapides. Toutefois, ils savent que la place Saint-Martin n’est pas le seul endroit visé lors d’événements du genre. Je vous dirais que ce qui est surtout sorti, c’est de travailler avec les jeunes et de faire de la prévention, surtout pour les lieux où il y a des jeunes, c’est-à-dire dans les parcs, les zones scolaires, etc. »
Directrice générale des Loisirs Renaud-Coursol, Lucie Lanthier mentionne la nécessité des organismes d’agir avec le récent événement survenu dans Saint-Martin, surtout avec les jeunes et leurs parents qui fréquentent les environs quotidiennement.
«En comité, nous avons décidé de faire une assemblée pour laisser les gens parler, a dit Lucie Lanthier. Ensuite, l’idée de la marche est venue. Le Service de police de Laval était aussi présent à l’assemblée. Nous allons probablement faire une autre assemblée après la marche, car tout ça n’est qu’une première étape. Nous voulions agir rapidement pour sensibiliser les gens.»
Investissements
Saul Polo ajoute souvent entendre des montants associés à la répression de la part du gouvernement du Québec. Toutefois, ces sommes ne sont pas toujours bien placées selon lui.
«Il n’y a pas assez d’argent pour la prévention et le travail communautaire, s’exprime Saul Polo. C’est la clé de la solution. Pour chaque dollar en répression, le même montant devrait être donné pour la prévention. Nous voulons donc une part égale.»
Résident de Laval dans Champfleury, Dai Le pense que les fonds injectés contre la violence devraient être utilisés plus stratégiquement.
«Ces fonds, ils devraient être plus spécifiquement reliés à la violence et aux armes à feu, avec la plupart des événements survenus étant liés au crime organisé ou aux jeunes, de dire Dai Le. Il faut plus de sécurité dans les bars et les lieux touchés par les gangs de rue. Une patrouille régulière dans les parcs serait bien du côté des jeunes.»