Pas moins de 250 employés mis en lock-out par la célèbre bannière de pharmacies Jean Coutu ont manifesté leur mécontentement durant trois heures, le jeudi 8 octobre, devant un entrepôt Métro situé montée Masson, dans Saint-François.
Sans convention collective depuis près de 10 mois, le personnel du centre de distribution de Jean Coutu à Varennes en était à son quinzième jour de conflit de travail.
«Sur l’heure du midi, une centaine de syndiqués de l’entrepôt sont venus les accompagner par solidarité le midi, de raconter Thierry Larivière, conseiller aux communications à la CSN. On était à Laval justement pour ça, pour montrer la solidarité entre les syndiqués CSN de Métro et ceux de Jean Coutu qui ont le même employeur puisque Metro possède Jean Coutu».
Pénurie de médicaments?
Après deux semaines de lock-out, «les premiers signes de problèmes d’approvisionnement apparaissent et certains médicaments sont même rationnés», soutient la centrale syndicale.
Jusqu’à 700 familles seraient affectés par ce conflit de travail déclenché le 24 septembre par l’entreprise au lendemain de moyens de pression exercés pendant l’été et qu’elle juge illégaux, dont une grève de 24 heures.
«Cette décision nuit également à la population et aux pharmaciens, en pleine pandémie, alors que certains médicaments ne peuvent plus être renouvelés pour une période de plus de 30 jours», répliquent les syndiqués.
Pourparlers constants
«Le syndicat a déposé une contre-proposition samedi devant le conciliateur, affirme Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’entrepôt Pharmacie Jean Coutu (CSN), par voie de communiqué. De nouvelles dates de négociation se sont alors ajoutées mardi, mercredi, jeudi et vendredi de cette semaine. Les pourparlers progressent et nous avons encore déposé de nouvelles offres hier.»
La négociation tournerait autour du recours à la sous-traitance, ainsi que la formation et mobilité du personnel.