Selon une étude publiée par l’Académie de la transformation numérique (ATN), 99% des foyers lavallois sont désormais branchés à Internet.
Cela représente une augmentation de six points de pourcentage par rapport à la dernière version du Portrait numérique des régions qui avait été publiée en 2020. Cette donnée pointe plutôt à 93% pour l’ensemble du Québec.
Ce sont toutefois seulement 87% des foyers de la région qui ont un accès illimité à Internet, ce qui est légèrement sous la moyenne provinciale de 89%.
Au total, 100% des Lavallois auraient utilisé Internet dans les trois mois qui ont précédé leur participation à ce sondage.
Il s’agit d’une augmentation de cinq points de pourcentage. La catégorie des 55 ans et plus, qui pointe maintenant à 99% d’utilisateurs, a présenté la hausse la plus importante (+9%).
Connexion lente
L’ATN note également que 37% des Lavallois ont la haute vitesse de téléchargement à la maison contre 42% pour l’ensemble du Québec. Les régions voisines, telles que Montréal (43%), les Laurentides (39%) et Lanaudière (44%), sont également toutes au-dessus de l’île Jésus.
«Le premier facteur qui a le plus d’impact sur l’accès à Internet, c’est le revenu, explique Jacob Amnon Suissa, professeur à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Les personnes en situation de vulnérabilité vont habituellement avoir un accès plus limité aux technologies.»
L’autre facteur important est la quantité d’infrastructures qui permettent l’accès à une connexion Internet rapide.
«Par exemple, au Québec, 12% des ménages avec un revenu inférieur à 20 000$ n’ont pas eu accès à Internet en 2020, poursuit-il. À l’inverse, aucun des ménages avec un revenu supérieur à 60 000$ n’était dans cette situation.»
«Les résultats actuels sont basés sur les critères actuels du CRTC [Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes] pour la haute vitesse, rappelle Claire Bourget, directrice intelligence d’affaires et recherche marketing de l’ATN. Ils pourraient être portés à changer. Il faut aussi prendre en compte que 38% des citoyens ne savent pas ce qu’ils ont comme vitesse à la maison.»
Français
L’étude de l’ATN révèle également une forte hausse du français à titre de langue de navigation sur Internet à Laval.
Cette langue atteint désormais 76%, soit une augmentation de 13 points de pourcentage en 2 ans. L’anglais a plutôt présenté une diminution importante (-11%), pointant maintenant à 21%.
À titre comparatif, l’anglais (52%) a pris le dessus sur le français (43%) à Montréal.
«J’ai l’impression qu’il y a une transition et des infrastructures d’intégration qui sont mieux à Laval, note professeur Suissa. Je pense aussi que la crise immobilière et économique explique en partie ce changement. Ce sont les francophones qui quittent Montréal pour s’installer à Laval où cela coûte moins cher. L’immigration semble aussi plus francophone à Laval.»