Louise Leroux, qui bouclera le 4 juin sa première année à la présidence et direction générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL), fait un retour sur la saison qui s’achève.
L’exercice 2018-2019 aura été marqué de plusieurs projets structurants dont celui de la mise en œuvre du programme Interconnexions Laval, visant à soutenir l’accueil des personnes issues de l’immigration et leur intégration sur le marché du travail.
«Nous avons engagé six personnes pour gérer ce programme qui permet le maillage entre des entreprises à la recherche de main-d’œuvre et des immigrants établis au Québec depuis moins de cinq ans», note la P.-D.G tout en soulignant l’étroite collaboration de Perspectives Carrière, son partenaire privilégié dans la poursuite de ce projet financé par Québec au coût de 4 M$.
Mme Leroux rappelle que Laval est au Québec «la deuxième terre d’accueil» des personnes immigrantes et que celles-ci représentent 28,5 % de sa population.
Économie circulaire
Autre projet qui a pris son envol au cours de la dernière année est celui de la Symbiose industrielle, un modèle d’affaires d’économie circulaire permettant de faire des déchets d’une usine la matière première d’une entreprise voisine et de réduire d’autant leur empreinte écologique.
«On entre dans la phase maillage et de solutions concrètes, l’exercice de caractérisation mené auprès de 800 entreprises étant complété, se réjouit-elle. La Chambre porte les valeurs du développement durable et ce modèle de gestion des matières résiduelles favorisera de meilleures pratiques éco-responsables.»
Les entreprises manufacturières et de transport de même que les sociétés liées aux secteurs biotechnologie et pharmaceutique, agroalimentaire ainsi que technologies de l’information et des communications ont été ciblées lors de cette première vague de cueillette de données quant aux différentes matières et ressources utilisées et déchets générés.
Start-ups
La CCIL a également jeté les bases d’un projet pilote dont l’objectif est de jumeler les Start-ups émergentes à de plus grandes entreprises.
Un jumelage gagnant-gagnant, souligne Mme Leroux, qui y voit de belles opportunités de part et d’autre. Les sociétés établies tireront profit de cette proximité de jeunes entreprises innovantes, alors que ces dernières profiteront de l’expérience et d’un réseau pour mieux prendre leur envol.
Communautés d’intérêt
De manière à répondre plus efficacement aux besoins et préoccupations spécifique de ses 1500 membres, l’association des gens d’affaires de Laval a créé ces dernières années des communautés d’intérêt.
C’est comme ça qu’est né en 2016 le programme Prox-industriel. Favorisant les échanges et liens d’affaires entre ces entreprises manufacturières, ce projet a notamment donné naissance à une symbiose industrielle à Laval. Prox-commerce, fondé l’année suivante, a permis de rassembler et donner une voix à cet important pôle économique que constitue le commerce de détail en sol lavallois. «Plus de 500 commerces ont été visités cette année pour leur parler de l’expérience-client et des bonnes pratiques. On les a aussi sensibilisés à la stratégie de promotion et valorisation de la langue française», ne manque pas de noter Louise Leroux,.
Celle-ci planche d’ailleurs avec son équipe à la mise en place d’un Prox-service afin d’offrir une tribune similaire aux entreprises du secteur tertiaire.
Enjeu de l’heure
En 2018-2019, la pénurie de main-d’œuvre a été au cœur des enjeux prioritaires de l’organisme lavallois.
«Nos Assises annuelles d’affaires portaient en novembre sur les solutions RH pour aider les entreprises à recruter et retenir la main-d’œuvre», fait valoir Mme Leroux, ajoutant que les employeurs doivent aujourd’hui séduire les chercheurs d’emploi et adapter la gestion de leurs ressources humaines.
Puis, en février, la Chambre est revenue à la charge avec un colloque RH avant de clôturer la saison avec un salon de l’emploi qui attiré une soixantaine d’entreprises et plus d’un millier de visiteurs.