Louise Genest, 61 ans, et Manon Michaud, 54 ans, 2 retraitées, étaient du lot.
«Quand j’ai pris ma retraite, je voulais utiliser mon temps pour les autres. Mon rôle était d’accueillir les réfugiés à l’aéroport et de les conduire au Centre de bienvenue pour leur donner manteaux, bottes et tuques», souligne Louise Genest.
«Malgré la fatigue du voyage et la longue attente, les réfugiés ont apprécié notre accueil et ils nous remerciaient pour tout ce que l’on faisait pour eux», ajoute la résidente de Saint-Vincent-de-Paul.
Louise Genest aurait aimé échangé un peu plus avec eux, mais elle était très occupée et il y avait aussi la barrière de la langue.
«Mon rôle lors de cette opération ne m’était pas étranger. C’est ce que je fais chaque fois que je me déplace sur les lieux d’un incendie à Laval. À Montréal, je m’assurais de combler les besoins essentiels des nouveaux arrivants. Ici, quand je rencontre une famille de sinistrés, j’offre le même soutien», termine Mme Genest.
Bénévole à temps plein
Depuis sa retraite il y a quatre ans, Manon Michaud, de Saint-François, ne compte pas ses heures. «C’est important pour moi de choisir des causes qui me tiennent à cœur. Je choisis avec qui je travaille», avoue celle qui s’implique bénévolement pour plusieurs organismes, dont la Société canadienne de la sclérose en plaques, le Centre de bénévolat et moisson Laval, Opération Nez Rouge Laval, Défi sportif Altergo, la Croix-Rouge et bien d’autres.
Pour la Croix-Rouge Laval, elle avait un rôle de coordonnatrice auprès des nombreux bénévoles, se chargeant de l’accueil, la logistique, l’alimentation et les services personnels.
«Je m’assurais surtout du bien-être de nos bénévoles et des réfugiés. Les bénévoles ont donné beaucoup d’heures et c’était spontané. J’ai trouvé magnifique cette solidarité», lance-t-elle.
Les bénévoles ont distribué des vêtements d’hiver, proposé des services pour rétablir des liens familiaux ou ont offert simplement une présence rassurante. Ils ont ainsi donné généreusement de leur temps afin que les réfugiés bénéficient d’un accueil chaleureux, digne et humain.
«J’ai senti que notre accueil était important et que l’espoir renaissait pour les réfugiés. Un couple ayant huit enfants ont vécu les bombardements et l’horreur de la guerre. Un de leurs enfants a trouvé la mort et un autre se retrouve en fauteuil roulant. Ces gens partagent leur douleur», raconte Mme Michaud.
«Je fais ce bénévolat par pure égoïsme. J’ai du plaisir et je trouve cela très enrichissant. Je vis de belles expériences», conclut celle qui a toujours voulu travailler pour l’aide humanitaire.
11 000 réfugiés
En collaboration avec les gouvernements du Canada et du Québec, 46 bénévoles lavallois ont contribué à accueillir plus de 11 000 réfugiés syriens en leur offrant des services au Centre de bienvenue de Montréal et dans les sites d’hébergement temporaire au cours des 4 derniers mois.
La Croix-Rouge profite de la Semaine de l’action bénévole (10 au 16 avril) pour souligner le travail remarquable des bénévoles de la région qui ont participé à l’accueil de ces réfugiés.
Travail colossal
Dans la phase d’accueil de cette opération de grande envergure, plus de 1040 personnes ont effectué 40 000 heures de bénévolat.
Afin de marquer l’engagement humanitaire et le dévouement des bénévoles qui ont participé à l’accueil des réfugiés syriens, la Croix-Rouge leur remettra un certificat de reconnaissance