À l’exception du conseiller indépendant Jacques St-Jean, tous ont dénoncé la somme de 15,3 M$ réservée pour la construction de cette infrastructure, dont l’inauguration est prévue en décembre 2018.
Au terme d’une dizaine de minutes d’échanges, la résolution a été adoptée à 15 voix contre 5.
Interventions
D’entrée de jeu, la conseillère d’Action Laval et seule représentante du parti de l’opposition officielle au conseil municipal, Aglaïa Revelakis, a demandé en vain que soit reporté au mois prochain l’adoption de la résolution, le temps de revoir à la baisse le coût du projet.
«Quelle idée folle de dépenser 15 M$ pour un centre animalier!» a aussitôt enchaîné le conseiller indépendant Pierre Anthian, avant d’être rappelé à l’ordre par la présidente de l’assemblée, Christiane Yoakim. «Encore un gros éléphant blanc électoraliste. C’est un gaspillage éhonté», allait-il sévir à nouveau lors d’une seconde intervention, quelques minutes plus tard.
S’il reconnaît les besoins pour un tel centre sur le territoire, le chef intérimaire du Parti Laval et conseiller indépendant, Michel Trottier, n’en questionne pas moins l’ampleur du projet: «En 2012, le projet devait se faire en partenariat avec les villes de Mascouche et Terrebonne au coût de 16 M$, mais il avait été jugé trop onéreux à l’époque».
Selon son collègue Jean Coupal, la Ville de Québec a prévu 5 M$ pour se doter d’un centre animalier, soit trois fois moins de ce qu’il en coûterait à Laval.
Budget d’exploitation
Le fait qu’on ignore pour l’instant le budget annuel d’exploitation du futur centre a fait bondir Michel Trottier: «Faut le savoir avant de le construire! C’est une question de saine gestion.»
Ce que l’on sait, c’est que la Ville en confiera l’exploitation à un organisme sans but lucratif. À cet égard, un appel d’intérêt est sur le point d’être lancé, si ce n’est déjà fait, lequel sera suivi d’un appel de propositions auprès des OSBL qui se seront manifestés.
Considérant que le futur exploitant sera appelé à participer activement à chacune des étapes de la planification et de la réalisation du Centre animalier, il devra donc être nommé rapidement.
Dans le passé, il en coûtait bon an mal an autour d’un million de dollars à la Ville pour les services de gestion animalière sur son territoire.
Une grande priorité
«Le Centre de services animaliers s’inscrit dans les grandes priorités pour Laval», avait déclaré quatre jours plus tôt le maire Marc Demers lors d’un point de presse tenu à l’hôtel de ville.
S’inspirant des meilleures pratiques au pays, la Ville entend devenir «le chef de file, le modèle à suivre en gestion animalière», ajoutait la conseillère municipale et responsable du dossier au comité exécutif, Sandra Desmeules.
Le Centre sera, entre autres, chargé de la responsabilisation et la formation de gardiens d’animaux, la sensibilisation, la prévention et l’éducation de la population au respect et bien-être des animaux.
«L’objectif est de donner un bon service animalier pour tous les gens qui ont des animaux domestiques à Laval», a indiqué le maire à ses opposants au conseil, énumérant au passage les services de vétérinaire, de micropuçage et de stérilisation.