L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) demande à ce que l’usage de l’expertise infirmière soit reconnue et utilisée à bon escient, ce qui permettrait un meilleur service de première ligne.
Luc Mathieu, président de l’OIIQ déplore que le projet de loi 11, plus précisément la Loi visant à augmenter l’offre de services de première ligne par les médecins omnipraticiens et à améliorer la gestion de l’offre, ne propose pas une solution efficace pour atteindre les buts visés.
«En 2022, la force d’une première ligne ne peut reposer sur les épaules d’un seul professionnel, en l’occurrence le médecin omnipraticien, souligne-t-il. Nous considérons que la version actuelle du projet de loi occulte un pan important de la solution […] en ne misant pas sur la collaboration et l’expertise interdisciplinaires déjà présentes, dont celles des infirmières et infirmiers.»
L’OIIQ croit qu’un changement s’impose dans les modèles d’organisation des soins et services afin de permettre l’intégration d’une expertise interprofessionnelle forte, ne reposant pas uniquement sur l’expertise médicale.
Il affirme que la vision hospitalocentriste ne peut continuer et que ses membres ont un champ d’exercice vaste et les compétences requises pour offrir des services de première ligne à la population.
Les infirmières et infirmiers cliniciens ainsi que ceux praticiens spécialisés peuvent offrir des soins et des services de façon autonome et sécuritaire.
Les plus nombreux dans le réseau de la santé, les infirmières et infirmiers coordonnent, supervisent et prodiguent les soins aux patients. L’OIIQ assure qu’il ne leur faut qu’une formation adéquate pour que ces derniers déploient leur expertise. (J.B.)