En réaction à l’annonce du retrait du programme AccèsLogis, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a déploré que les deux programmes en vigueur en soutien à la réalisation de logements sociaux et abordables sont particulièrement complexes et inapplicables dans un contexte inflationniste.
Pour l’Union, les exigences des programmes en place, ajoutées à une hausse importante des coûts dans le marché de la construction, nuisent à la concrétisation des projets partout au Québec.
«Sortir de terre un projet AccèsLogis relève de l’exploit, déclarait le président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté, le 27 février dernier. Après des années d’analyse et un projet accepté par Québec, les Municipalités sont confrontées à une hausse de coûts qui fait en sorte que le projet est mis sur la glace».
«Pour le Programme d’habitation abordable Québec [PHAQ], ce n’est pas mieux, car les mises de fonds exigées sont trop élevées, enchaînait-il. Il faut dégrossir les processus, alléger les lourdeurs administratives, et surtout, ajuster le financement des programmes en fonction de l’inflation».
L’UMQ tient à souligner qu’il faut se sortir d’une vision technocratique sur les moyens et se concentrer d’abord et avant tout sur les résultats. «On peut bien avoir tous les outils en main pour réaliser un projet, mais si collectivement on ne met pas l’accent sur les résultats, on ne sera jamais en mesure de régler la crise du logement», terminait le président de l’UMQ. (S.ST-A./IJL)