Le ministère de la Santé et des Services sociaux accorde 2 271 800 $ afin d’améliorer les services dépistage, et ce, en augmentant les effectifs d’intervention auprès des jeunes enfants présentant un retard de développement, une déficience physique, sinon intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.
En sol lavallois, le programme Agir tôt prévoit l’accès à une vingtaine de professionnels, que ce soit des ergothérapeutes, orthophonistes, physiothérapeutes et autres, ainsi qu’un duo de personnes voyant au déploiement graduel d’une plateforme informatique à laquelle la population aura accès et qui regroupe des questionnaires de dépistage sur le développement de l’enfant 0-5 ans.
L’annonce a été faite par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, lors d’une rencontre tenue au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme, boulevard Sainte-Rose, en présence d’intervenants du milieu.
Agir tôt vise à identifier le plus tôt possible les difficultés chez l’enfant, particulièrement dans des familles aux conditions plus difficiles ou vivant des problèmes en neurodéveloppement.
«Le programme Agir tôt permet de réduire les délais d’attente et d’intervenir plus tôt auprès des enfants [ayant un retard dans une sphère d’apprentissage].»
– Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux
La clef de l’éducation
«Ce programme permet de diriger rapidement l’enfant vers le bon service et d’aider autant l’enfant que sa famille, d’ajouter Lionel Carmant. Nous mettons plus de pression sur l’intervention précoce plutôt que sur le diagnostic. On sait qu’un meilleur départ favorise de meilleures chances de réussite scolaire.»
Ministre des Finances et responsable de la région de Laval, Éric Girard a rappelé qu’il a grandi auprès d’une mère psychoéducatrice intervenant fréquemment en développement de l’enfance.
«Nous savons que les besoins sont grands dans la région, a également souligné Éric Girard. À long terme, on va voir les résultats [de ce programme] dans les taux de réussite scolaire au secondaire et à l’universitaire.»
Le ministre Carmant avait d’abord martelé qu’au Québec, on observait un retard dans une sphère d’apprentissage chez 27,7 % des enfants débutant l’école primaire, un taux quasi semblable au 25 % de taux de décrochage scolaire chez les adolescents.
«Mon parcours scolaire personnel a été compliqué, a confié avec aplomb Christopher Skeete, député de Sainte-Rose. J’ai réalisé l’importance des études et réussi avec le support familial et un bon encadrement. Dans mon cas, Agir tôt aurait été très pertinent. C’est un programme inspirant qui permettra à de nombreux enfants d’aller au bout de leur potentiel.»
Pour sa part, le président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, Christian Gagné, a tenu à dire qu’«on le fait par amour et fierté pour nos enfants. Agir tôt va amener une mobilisation chez les professionnels parce qu’il y a une réelle vision d’intégration clinique dans ce programme.»
Parmi les autres avantages d’Agir tôt, le ministère stipule de plus courts délais d’orientation; la participation de la famille dès le début du processus; la possibilité d’offrir à l’enfant les services de stimulation précoce dont il a besoin avant même la confirmation du diagnostic; et la possibilité d’élaborer un plan d’intervention hâtif et plus précis.