Contribuer, rassembler et rayonner, voilà les trois orientations phares du plan stratégique 2019-2024 de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) qui célèbre cette année son 50e anniversaire de fondation.
«L’INRS se tourne résolument vers l’avenir avec l’ambition de se saisir d’enjeux stratégiques supplémentaires pour accroître sa contribution au développement de la société québécoise», a déclaré le directeur général, Luc-Alain Giraldeau, lors de son passage au centre Armand-Frappier, le 27 mars.
Unifier
De son propre aveu, rassembler demeure «certainement le plus gros défi» qui l’attend, considérant que les équipes se déploient à travers quatre centres de recherche et formation distincts à Québec (Eau Terre Environnement), Varennes et Montréal (Énergie Matériaux Télécommunications), Laval (Santé Biotechnologie) et Montréal (Urbanisation Culture Société).
Pour y arriver, il entend renforcer et cultiver le sentiment d’appartenance à l’INRS de toute sa communauté en harmonisant notamment l’image de marque, dont l’identité visuelle varie d’un centre à l’autre. L’Institut national de la recherche scientifique a d’ailleurs dévoilé sa nouvelle signature qui s’implantera progressivement au fil des deux prochaines années, d’abord via le site Web, les réseaux sociaux, les communications corporatives et les articles promotionnels, puis sur les bâtiments selon le calendrier des travaux d’infrastructures déjà prévus.
Contribuer
Cet établissement de recherche et d’enseignement universitaire en maîtrise et au doctorat se distingue des autres universités de par sa mission.
«Nous sommes les seuls à [se vouer à la] recherche fondamentale et appliquée avec l’obligation d’orienter nos activités vers le développement économique, social et culturel du Québec», a rappelé M. Giraldeau. Si bien que les chercheurs de l’INRS ont, entre autres, contribué aux travaux de la Baie-James, à l’élaboration de la politique familiale québécoise et de son réseau de centres de la petite enfance (CPE), au développement de la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine à Laval de même qu’à la naissance du pôle montréalais en reconnaissance de la parole, précurseur du secteur de l’intelligence artificielle.
«La combinaison de recherche et de formation, c’est ce qui fait la richesse de l’INRS», poursuit son haut dirigeant qui se fixe pour objectif de développer un cinquième centre d’excellence portant sur des enjeux stratégiques émergents pour la société québécoise.
Le plan stratégique vise également à accroitre la capacité de formation et de recherche, multiplier les partenariats et mandat liés aux enjeux sociétaux et favoriser les initiatives de recherche collaboratives et les synergies entre les quatre créneaux de pointe.
Rayonner
Renforcer la renommée et la notoriété de l’INRS est également au cœur de cette planification de développement quinquennal.
En termes d’intensité de recherche, ses professeur(e)s obtiennent le plus haut financement moyen dans les universités au Québec et occupent la troisième position à l’échelle canadienne.
Au Québec, l’INRS domine également au chapitre du taux de diplomation au doctorat, et ce, depuis plusieurs années.
«Nous formons plus rapidement et en plus grand nombre les étudiants, mentionne Luc-Alain Giraldeau, faisant valoir que ceux-ci sont immédiatement accueillis dans des laboratoires, entourés d’équipe de recherche en plus d’avoir accès à un ensemble de disciplines à travers leur formation. On n’est pas une université comme une autre, on est la meilleure.»
Devant les professeurs, stagiaires postdoctoraux et étudiants présents dans la salle Pasteur de l’INRS-Institut Armand-Frappier, le DG a insisté sur l’importance de contribuer de façon plus soutenue au débat public.
«Vous avez les connaissances et la responsabilité de les partager. Notre enseignement ne se limite pas aux salles de classe ou aux laboratoires, il s’étend à l’ensemble de la population du Québec.»