Pour la quatrième fois en 10 ans, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) se hisse en tête du classement des universités canadiennes en termes d’intensité de recherche.
Pour l’année fiscale 2018-2019, les 149 membres du corps professoral ont récolté 71 889 000 $ pour financer leurs travaux de recherche, ce qui représente près d’un demi-million par professeur. Il s’agit d’une hausse de 12,3 % par rapport aux 64 M$ reçus l’année précédente.
Ces revenus totalisent tous les fonds de recherche reçus sous forme de subvention, contribution et contrat de toutes sources extérieures à l’établissement.
L’INRS déloge ainsi l’Université McMaster qui le devançait à ce chapitre au dernier classement, l’université ontarienne devant se contenter cette fois-ci du 2e rang, révèle le palmarès de Research Infosource dévoilé en décembre.
Au Québec, l’INRS fait bande à part, se maintenant au sommet depuis 12 ans en matière d’intensité de recherche.
«La communauté de l’INRS est très fière de ce classement qui fait ressortir le rôle clé de notre établissement universitaire dans l’avancement des connaissances et la formation d’une relève scientifique qualifiée», a déclaré son directeur général Luc-Alain Giraldeau, saluant au passage l’excellence de la recherche effectuée par les professeurs, étudiants et professionnels de l’ensemble du réseau.
Quatre centres
Seul établissement universitaire dédié exclusivement à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs au Québec, l’INRS se déploie dans quatre villes.
Outre le campus Armand-Frappier Santé Biotechnologie à Laval, l’institut regroupe également les centres de recherche Eau Terre Environnement, à Québec, Énergie Matériaux Télécommunications, à Varenne, et Urbanisation Culture Société, à Montréal.
Le réseau compte plus de 1400 étudiants, stagiaires postdoctoraux, professeurs et employés.
1er rang pour les étudiants
L’INRS détient également le 1er rang du classement des universités canadiennes au chapitre du financement par étudiant diplômé aux cycles supérieurs avec une moyenne de 108 400 $, en hausse de 8 % en comparaison à 2017-2018.
«En réalisant des recherches dans des domaines stratégiques, ils contribuent au développement économique, social et culturel du pays», fait valoir la directrice scientifique de l’INRS, Pascale Champagne, en parlant du corps professoral et ses étudiants.
À Laval, le centre de recherche et de formation Armand-Frappier regroupe 46 professeurs et quelque 190 étudiants inscrits à la maîtrise et au doctorat, incluant les stagiaires aux études postdoctorales.
En 2018-2019, les projets de recherche menés dans les laboratoires du campus Armand-Frappier Santé Biotechnologie ont atteint les 20 M$, un sommet.
25e au total
En chiffre absolu, l’INRS se classe au 25e rang du classement des 50 meilleures universités de recherche au Canada que domine la prestigieuse Université de Toronto avec plus d’un milliard en financement, loin devant l’Université de la Colombie-Britannique qui occupe la 2e position avec des revenus de 624 465 $. McGill et l’Université de Montréal se classent 3e et 4e à la faveur de financement totalisant respectivement 606 489 et 597 168 $.