Mêlant modernité et rusticité, le nouveau Centre d’exploration du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, inauguré officiellement le 19 mars à la berge du Garrot, dans Sainte-Rose, sera accessible au public à partir du 12 mai.
D’ici là, les nombreuses pièces polyvalentes, le musée scientifique, laboratoire d’écologie et hall d’entrée orné de larges poutres de bois et muni de fenêtres géantes seront disponibles sur réservation.
Financé à hauteur de 2,5 M$ par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, 2,5 M$ par la Communauté métropolitaine de Montréal et 5 M$ par la Ville de Laval, le projet de 10,5 M$ a rassemblé de nombreux acteurs politiques des scènes municipale, provinciale et fédérale au 345, boulevard Sainte-Rose.
«En 2016, je prenais part au lancement des travaux, a rappelé la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau. C’est un plaisir d’inaugurer enfin un endroit qui sera pour les familles. Je compte venir faire une excursion avec mon équipe cet été.»
Leadership
Le président d’Éco-Nature, l’organisme gestionnaire du parc, Jean Lapointe, croit que le rôle de l’administration lavalloise a été cruciale pour la concrétisation du projet.
«L’ancien pavillon communautaire avait besoin de rénovations, explique-t-il. Il en allait de la sécurité des gens. Grâce à l’engouement créé par Marc Demers, le budget initial de 3 M$ a plus que triplé.»
«La rivière des Mille Îles est le secret le mieux gardé de la région. Avec la crue des eaux, les citoyens pourront bientôt pagayer à même les îles, entre les arbres.»
– Jean Lapointe, président d’Éco-Nature
Le maire de Laval voit dans le développement du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles des idées rassembleuses pour les municipalités avoisinantes. «Il y a un potentiel formidable sur le plan économique et touristique, précise-t-il. Ça fait l’unanimité et c’est le projet de tous.»
Admettant que la région est chanceuse d’accueillir le bâtiment, il soutient néanmoins qu’il appartient aux résidents du Grand Montréal.
Écologique
Pour accentuer l’aspect vert du site, l’édifice a été pensé selon des critères environnementaux stricts. Celui-ci fait l’objet d’une demande de certification Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) Or.
Parmi les particularités, de l’eau usée domestique faiblement polluée, aussi appelée eau grise, est utilisée dans les toilettes.
Joyau naturel
Le député de Sainte-Rose, Christopher Skeete, se dit chanceux que ce centre ouvre ses portes dans sa circonscription. «C’est assez spécial de voir d’un côté le parc industriel, Champfleury de l’autre et ici, où on a l’impression d’être si près de la nature, décrit-il. Cet investissement permet de s’approprier un milieu vert dans notre quotidien de béton.»
Le président d’Éco-Nature souhaite d’ailleurs continuer les efforts pour obtenir un parc régional protégeant les 42 km de la rivière joignant Deux-Montagnes à Terrebonne. «Valérie Plante a le parc du Mont-Royal et moi, j’ai la rivière des Mille Îles», blague-t-il.
Conservation
L’annonce est un jalon important, défend M. Demers, mais le combat n’est pas terminé. «Très peu de métropoles peuvent se vanter d’avoir des rivières en santé de chaque côté, ajoute-t-il. Il reste du travail à faire pour l’acquisition des îles privées et l’aménagement des rives pour en assurer la pérennité.»