Le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) de Laval a transmis son plan d’action en vue de la deuxième vague de la COVID-19 aux différents syndicats du milieu de la santé.
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) demandaient d’obtenir ce document depuis un certain temps pour permettre à leurs membres d’être bien informés concernant ce qui les attend dans les prochains mois.
«Le plan du ministre de la Santé et des Services sociaux, il faut dire qu’il est incomplet, a mentionné Sonia Ethier, présidente de la CSQ, lors d’un point de presse virtuel tenu mercredi avant la réception du plan d’action par les différents syndicats. Il vise essentiellement à assurer l’offre de soins en contexte de pandémie, mais il n’apporte pas de soutien concret aux ressources humaines qui devront assurer ses soins.»
Craintes
Plusieurs aspects de la nouvelle vague de la pandémie font craindre les syndicats de la santé.
«Nous entrons dans une deuxième vague avec des travailleuses et travailleurs déjà fragilisés, épuisés et malades, a noté Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ. Je pense que le message est clair. Nous avons besoin de prendre soins d’eux dès maintenant s’ils veulent être capables de prendre soin de la population quel que soit l’endroit où elles travaillent.»
Le manque de personnel est aussi l’un des principaux enjeux. Isabelle Dumaine, présidente du SIIIAL-CSQ, soutient que «plus de 200 postes étaient vacants» à Laval, et ce, avant même la première vague de la pandémie.
«Nous savons que nous avons continué d’avoir des départs, ajoute-t-elle. On a eu beaucoup de départs à la retraite précipités. L’employeur a procédé à un affichage supplémentaire pour essayer de pourvoir ces emplois, […] mais on n’a pas beaucoup espoir de pouvoir combler tous les postes qui sont vacants dans le CISSS de Laval.»
Besoins grandissants
Questionné à ce sujet, le CISSS de Laval affirme être au courant des défis que posent le manque de personnel.
«Les besoins en personnel sont grandissants avec le taux d’absentéisme et les normes à mettre en place pour prévenir la propagation de la COVID-19, soutient Judith Goudreau, porte-parole du CISSS de Laval. Le défi est grand et nous invitons la population intéressée à soutenir le réseau de la santé à s’inscrire sur le site de Je Contribue.»
Elle assure aussi que les représentants et la direction de l’organisation de santé se réunissent régulièrement afin d’échanger sur des enjeux qui concernent leurs membres.
«Nous avons organisé un groupe paritaire post-pandémique dans lequel les membres du syndicat et la direction ont élaboré, ensemble, un plan d’action afin de protéger, écouter, soutenir, outiller et considérer nos employés», conclut-elle.
Par ailleurs, lors du point de presse organisé par les syndicats, Isabelle Dumaine a souligné le défi du manque d’équipement de protection individuelle, qui avait posé un grand problème dans les établissements de santé lavallois au printemps, était en bonne partie réglé.
«Pour le moment, on a assez de matériel, précise la présidente du SIIIAL-CSQ. On n’est pas du tout dans la situation critique du printemps dernier. L’employeur a aussi déployé des coachs en PCI [Prévention et contrôle des infections], mais on pense qu’il y a quand même place à de l’amélioration.»