C’est dans la cadre du Championnat provincial que le nouveau président de l’organisme sportif, Marc-André Campeau, a décidé d’élire six athlètes et bâtisseurs au Temple, dont les deux seules femmes.
Les sœurs Dufresne étaient bien entourées. Elles étaient accompagnées de leur mère Diane Lalonde et leur famille proche lors de cette cérémonie.
Fierté
Encore très active, Sylvie, qui célèbrera son 45e anniversaire le 3 mai, a connu une fin de semaine mouvementée. «C’est une grande fierté d’être les premières femmes élues au Temple. Nous faisons partie de l’histoire des femmes fortes au Québec», lance-t-elle. «Je suis maintenant membre à vie (VIP). J’aurai droit à quelques privilèges», ajoute celle qui était heureuse de partager ce moment magique avec sa sœur.
La logique
Pour sa part, Liane a aussi vécu de vives émotions. La multiple championne du monde de tir au poignet s’est dite heureuse de passer à l’histoire dans sa province.
«J’étais heureuse de savoir que les plus jeunes se souvenaient encore de moi même si ça fait plusieurs années que je ne fais plus de tir au poignet. Le président m’a dit que je l’avais inspiré quand il était jeune à pratiquer ce sport. Cela veut dire que je suis rendue vieille», affirme l’athlète de 47 ans de Chomedey, qui a pris sa retraite en 1998.
Elle a apprécié de revoir d’anciens amis, gérants, entraîneurs, athlètes, officiels. «Le tir au poignet m’a apporté beaucoup. Ça m’a permis de vivre une vie saine et de voyager à travers le monde.»
Déjà vu
Fait inusité, Liane était déjà intronisée au Temple de la renommée du tir au poignet au Canada. Elle a reçu l’honneur le 4 septembre 2011, à Ottawa.
Crainte de ses rivales
Avec 11 titres de championne du monde en poche, Liane terrorisait ses adversaires. «Les filles que j’affrontais savaient qu’elles allaient se faire battre. Toutefois, c’était un honneur pour ces filles de m’affronter», raconte-t-elle en toute humilité.
Over the top: 25 ans
Outre ses voyages en Inde, en Suède, au Brésil, au Japon et un peu partout dans le monde, Liane a vécu une expérience fort enrichissante en faisant partie de la production du film Over The Top, en compagnie du célèbre acteur Sylvester Stallone. D’ailleurs, cette expérience en 1987 figure parmi ses plus beaux souvenirs.
«Oui c’était important de gagner, mais je conserve d’excellents souvenirs de mes voyages et des amitiés que mon sport m’a procurés», avoue-t-elle.
Enfin, Liane Dufresne croit que le tir au poignet est entre bonnes mains au Québec. «Le président est un leader. Nous avons plusieurs femmes et hommes forts au Québec.»
Liliane au Musée de Trois-Rivières
Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Au moment de recevoir le coup de téléphone annonçant son entrée au Temple, un responsable du Musée de Trois-Rivières a informé Liane Dufresne que son nom serait associé à ceux de Victor de Lamarre, les frères Baillargeon, Hugo Girard et le grand Louis Cyr.
En chair et en muscles, le phénomène des hommes forts québécois sera à l’affiche au musée de Trois-Rivières du 16 juin 2015 au 5 septembre 2016. Qui sont-ils? Comment ont-ils marqué l’histoire et la culture populaire québécoise? La Lavalloise aura sa place à cette exposition sur les hommes forts (femmes fortes) du Québec. «Ça m’a fait chaud au cœur que l’on pense encore à moi comme femme forte du Québec», conclut la multiple championne du monde de tir au poignet.