Les enseignants souhaitent ainsi appuyer leurs représentants syndicaux qui présenteront au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, le mémoire rédigé par le SERL.
Ce mémoire énonce plusieurs recommandations visant à augmenter la réussite éducative des élèves ainsi qu’à améliorer le système public d’éducation. Les membres du SERL réclament que leurs recommandations soient retenues, notamment le réinvestissement majeur en éducation.
Plusieurs mesures
Le SERL dénonce le manque de services pour les élèves en difficulté, la disparition des classes d’adaptation scolaire au profit d’une intégration massive et désordonnée des élèves handicapés et en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), ainsi que l’intégration des élèves d’immigration récente en classes ordinaires. «On demande que l’on facilite l’accès aux classes spécialisées et que des services adéquats soient offerts aux élèves intégrés, souligne par voie de communiqué le président du SERL, Guy Bellemare. Le dogme de l’intégration à tout prix doit être abandonné afin d’assurer la survie de la classe ordinaire.»
Austérité
Toujours selon le Syndicat, les mesures d’austérité ont durement touché le service à l’élève, contrairement à ce qui a été avancé par le gouvernement. À la Commission scolaire de Laval (CSDL), une somme de 10,4 M$ a été retranchée en deux ans, dont 4,7 M$ du budget des services aux élèves HDAA. «Ces coupes ont un effet direct sur la réussite des élèves», insiste M. Bellemare.
Le SERL réclame l’abandon de l’approche pédagogique mise de l’avant par la réforme de l’éducation, qui privilégie l’évaluation des compétences au détriment des connaissances. Le Syndicat dénonce également les dérives du système induites par le recours au bulletin modifié qui permet d’exclure des statistiques les élèves présentant des difficultés scolaires. «Est-ce le type de réussite que l’on souhaite au Québec? Une réussite statistique au détriment de la qualité et de la quantité des apprentissages réels des élèves?» se questionne M. Bellemare.
«Le gouvernement doit faire de l’éducation une priorité nationale, il doit considérer les sommes investies dans l’école publique québécoise comme un investissement et non une dépense et injecter les ressources financières nécessaires à son bon fonctionnement. Chaque élève du réseau public devrait pouvoir compter sur des services et du soutien lui permettant d’atteindre la réussite!» conclut-il.