Le service de premiers répondants de niveau 1 (PR-1) sera déployé sur l’ensemble du territoire, en 2022, où les pompiers du Service de sécurité incendie de Laval (SSIL) seront appelés en priorité lors d’arrêts cardio-respiratoires ou de chocs anaphylactiques, fait savoir la Ville de Laval via communiqué, pendant que l’Opposition officielle estime que c’est « trop peu trop tard».
Tous les pompiers de Laval seront donc formés à compter de cet automne, et ce service préhospitalier d’urgence sera déployé par étapes, en concertation avec Urgences-santé.
Actuellement, environ 1 600 appels sont reçus pour ce type de priorité médicale. L’intervention des pompiers à titre de premiers répondants devrait permettre de sauver un maximum de vies puisqu’il est estimé que le temps de réponse des intervenants en soins préhospitaliers sera amélioré sur tout le territoire, avec l’arrivée des pompiers dans un délai de trois (3) à six (6) minutes.
«La population lavalloise pourra compter sur plus de 280 pompiers certifiés premiers répondants pour intervenir en matière de soins préhospitaliers d’urgence, a précisé Sandra Desmeules, membre du comité exécutif responsable de la sécurité publique, par voie de communiqué. Je les remercie sincèrement d’accepter de faire un pas de plus pour améliorer la sécurité à Laval.»
Sauver plus de vies
Le service de premiers répondants de niveau 1 (PR-1) consiste à maintenir en vie les victimes d’arrêt cardio-respiratoire ou de choc anaphylactique jusqu’à l’arrivée des paramédicaux d’Urgences-santé.
Depuis plusieurs années, la formation des pompiers professionnels inclut le développement de ces compétences et connaissances qui font maintenant partie intégrante de la mission du SSIL.
Réalisée en concertation avec Urgences-santé, cette approche aura des bienfaits sur la réduction de la morbidité et des décès dans la population, puisque la disponibilité des pompiers sur l’ensemble du territoire est plus rapide dans la majorité du temps que celle des paramédicaux, qui ont un territoire plus grand à desservir.
«L’implantation de ce projet d’envergure change considérablement nos façons d’intervenir, et cette transformation a réclamé des efforts colossaux, d’ajouter Patrick Taillefer, directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Laval, dans la même communication publique. Je tiens à saluer la contribution de l’ensemble des parties prenantes qui, depuis 2014, a œuvré à bâtir un service axé sur le résultat et encore plus près des gens. Tout est désormais en place pour que le service de premiers répondants se déploie graduellement. Plus de vies seront sauvées, ce qui renforce la mission première du SSIL.»
Mentionnons que la Ville de Laval sera la quatrième grande ville du Québec à offrir ce service et que ce volet de premier répondant s’inscrit dans le cadre de la nouvelle convention collective, qui couvre une période de 6 années (2019 à 2024), laquelle vient d’être signée, le 19 mai dernier, entre la Ville et l’Association des pompiers de Laval.
L’opposition critique
Bien que le chef de l’Opposition officielle et conseiller de Marc-Aurèle-Fortin, Michel Trottier se réjouit de l’implantation du service de premiers répondants niveau 1 à Laval, il déplore que cela ait pris huit ans à l’administration Demers-Boyer avant d’arriver à déployer ce service.
«On rejoint les villes de Montréal, de Lévis et de Sherbrooke qui ont, de leur côté, réussi à offrir ce service essentiel aux citoyennes et citoyens il y a 15, 20 et même, 25 ans de cela! se désole le chef de Parti Laval – Équipe Michel Trottier, dans un envoi de communiqué aux médias. Laval est loin d’être un leader dans ce domaine-là, au contraire, nous tirons de l’arrière »,.
Pour l’Opposition officielle, il s’agit là d’un important enjeu de sécurité. «Maintenant, il faut s’assurer de tout mettre en oeuvre pour éviter que cela ne prenne une autre décennie avant d’atteindre le niveau 2 (ajout des traumatismes graves), continue Michel Trottier. La sécurité des Lavalloises et des Lavallois est en jeu ici, elles et ils méritent un service d’urgence rapide et efficace. Avec la population qui est vieillissante, c’est le genre de service dont on ne peut pas se passer.» <@S2>(B.L.)