En 2001, le Site historique maritime de la Pointe-au-Père (anciennement Musée de la mer), situé à Rimouski, lui a commandé des phares québécois pour sa collection permanente. Parmi ceux-là: Pot à l’eau-de-vie, à Rivière-du-Loup; La Martre, Pointe-de-la-Renommée et Cap-des-Rosiers, en Gaspésie; ainsi que celui de Haut-Fond Prince, à Tadoussac.
Six de ces phares ont été prêtés le temps d’une exposition qui se tient jusqu’au 15 octobre, au Centre GO de Saint-Jean-Port-Joli, aux côtés des photographies de Patrick Matte.
Patience et précision
«Quand j’ai commencé, je construisais déjà des cabanes de moineaux et des maisons de poupée assez sophistiquées, raconte le Lavallois de 84 ans, qui habite désormais Chomedey après avoir élevé sa famille dans Vimont. Ma femme m’a proposé de m’essayer. Le premier a été celui de Disney. Puis il y a eu celui de Ponce Inlet, à Dayton Beach, qui a attiré l’attention d’un journaliste. Après un article paru en première page, on me l’a acheté 1500 $ en argent canadien!»
S’inspirant de ses voyages ou de photos envoyées par des internautes, M. Saulnier a consacré en moyenne une centaine d’heures à chacun de ses petits chefs-d’oeuvre conçus en bois. Dans sa collection personnelle, à part ceux qu’il a donnés à ses six enfants, on retrouve encore les phares de Molokaï; à Hawaï, Paradon, à Cuba; d’Amédée, en Nouvelle-Guinée.
«Machiniste, c’est un travail d’extrême précision au millimètre près, de préciser Claude Saulnier, l’un des cinq fils de la famille. Mon père a toujours été d’une dextérité extraordinaire. Il a même intégré des systèmes de batterie à ses répliques miniatures. Ces phares sont autant actifs que les originaux.»
Information sur les phares de M. Saulnier: boblight@videotron.ca.