«Le défi demeurait identique aux années passées, dont notre voyage à Washington, en 2014, soit de pouvoir adapter notre répertoire selon le public et l’endroit, affirme d’entrée Gabriel Forest, 16 ans, qui en est à sa 7e et dernière année chez les PCL. On peut chanter My Girl, des Temptations, dans un gymnase d’école, mais pas dans une des grandes églises de Rome.»
De la place du marché de Monaco à une villa de Toscane, les PCL ont multiplié les prestations à Turin, Milan, Schio, Florence et Rome, profitant des liens qui avaient été établis par les Voix Boréales, l’équivalent féminin des PCL, en 2010.
Chaque concert était donné en compagnie d’un chœur hôte, les choristes lavallois interprétant notamment La guerre, de Clément Janequin, leur pièce maîtresse du moment, en plus d’un air d’opéra signé Verdi et de chansons folkloriques québécoises.
Expérience unique
Les cathédrales et le dôme de Florence, une école de Milan, le Colisée de Rome et la Cité du Vatican, les alpes italiennes bordant Turin, ce voyage aura laissé des traces mémorables chez les garçons âgés de 8 à 17 ans, dont la hiérarchie respecte la tradition des grands choeurs formés d’enfants et adolescents.
«Le voyage entier est le meilleur des souvenirs, de dire Julien Novak-Bélanger, 12 ans, qui vivait sa première tournée internationale au sein des PCL.
«La musique nous a suivis partout où nous sommes allés, même sur la route, d’exprimer Mathis Boulay, 12 ans, dont c’était le second périple. Nous chantions des petites chansons, que ce soit Uptown Funk ou des titres improvisés. Mais ce qui a été chanté dans l’autobus reste dans l’autobus!»
«Quand tu deviens ténor ou basse, donc nécessairement plus vieux, tes responsabilités augmentent, continue Adrien Roche, 16 ans, qui en était à son 4e voyage. Tu dois faire les rondes dans l’autobus et t’occuper des plus jeunes, afin de prévenir ou répondre aux possibles malaises. Tu aides les adultes qui accompagnent le groupe.»
«Pour tout dire, on m’avait surnommé « Gastro » à mon premier voyage, d’ajouter en rigolant le vétéran Gabriel Forest. Plus tu vieillis, plus il y a de la liberté et du plaisir à se côtoyer. Plus ce sont des moments précieux.»
Parole de chef
Philippe Ostiguy travaille auprès des Petits Chanteurs de Laval depuis près de 20 ans. Le directeur artistique et général de l’organisme fondé en 1981 a été impressionné par ce qu’il a vu et entendu.
«Nous avons été fidèles au buffet musical que nous avons l’habitude de proposer, entre chants sacré, classique et populaire, confie-t-il. Surtout, nous avions un groupe de jeunes particulièrement musiciens. Ils sont venus avec leurs guitares et percussions. Ces tournées sont importantes pour le développement musical et culturel de nos jeunes.»