Partis de l’Hôpital juif de réadaptation au 3205, Place Alton Goldbloom, les manifestants ont crié de nombreux slogans et marché jusqu’au bureau du centre intégré de santé et des services sociaux (CISSS) de Laval, du boulevard Chomedey.
La FIQ, qui représente 65 000 membres, réclame une diminution de la charge de travail et de la précarité d’emploi, une bonification des conditions de travail ainsi que la reconnaissance de la formation universitaire des infirmières.
Compressions
«Les décisions du gouvernement libéral font mal au réseau de la santé. Elles sont prises au détriment des citoyens, des patients et des professionnelles en soins de Laval et de tout le Québec. Depuis quelques mois, notre système de santé public a fait face à des compressions budgétaires et des abolitions de postes», mentionne d’entrée de jeu Régine Laurent.
«Aujourd’hui, nous sommes là pour dénoncer les coupures et aussi nous voulons sensibiliser la population aux problèmes vécus dans le réseau de la santé. Certains cas dévoilés récemment par les médias illustrent cette triste situation. Ces coupes auront un impact désastreux sur le service à la population», poursuit-elle.
Solidaires
Pour sa part, Éric Martin, représentant syndical de l’Hôpital juif de réadaptation, trouve inacceptable les offres du gouvernement. «On veut aussi nous couper les primes de nuit et de soir. Au-delà du salaire et des coupures, les gens ont peur de faire des erreurs», déplore-t-il.
«À Laval, il y a eu des coupures dans le passé, mais pour l’instant, il n’y en a pas. Nos membres ont voulu se montrer solidaires en manifestant, supportant la négociation provinciale», conclut-il.
Solutions
La FIQ a des solutions afin de régler les problèmes du réseau de la santé comme l’instauration de ratios professionnels en soins/patients et la diminution de la précarité d’emploi pour les infirmières auxiliaires, les infirmières et les inhalothérapeutes.
Selon Mme Laurent, il faut permettre aux professionnels en soins d’exercer l’entièreté de leur champ de pratique pour assurer une meilleure prise en charge des patients et améliorer l’accessibilité aux soins.
«Les décisions du gouvernement augmentent la surcharge de travail, causant des torts irréparables au réseau de la santé. Nous avons mis des solutions sur la table et on s’attendait que les négociations avec le gouvernement soient plus avancées», termine Mme Laurent.