Réunis devant l’hôtel de ville pendant le conseil municipal du 12 mars, près de 60 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) ont manifesté pour faire débloquer les négociations avec la Ville débutées en février 2018.
«Dans plusieurs types d’emploi, les salaires de nos employés sont en moyenne 25 % moins élevés par rapport aux 15 plus grandes villes du Québec, précise Raphaël Lavoie, vice-président du STTLVL. On demande de les ramener à la moyenne.»
Par exemple, les moniteurs en camps de jour touchent un taux horaire de 14,20 $, les sauveteurs, 14,28 $ et les travailleurs en arénas, 13,84 $. «Ceci correspond au deuxième échelon, atteint après un an d’ancienneté, nuance-t-il. Au début, ils font encore moins d’argent.»
Le rassemblement a été organisé à la suite d’une assemblée générale, le 24 février, où une intensification des moyens de pression a été approuvée. «Il y avait là 200 personnes, un des plus grands taux de participation que nous avons connus, ajoute M. Lavoie. Les gens sont affectés par la situation.»
Les travailleurs en loisirs incluent, entre autres, les surveillants de plateaux extérieurs et arénas, sauveteurs et animateurs de camps de jour. L’été, ils sont plus de 1000 employés, alors que l’hiver le nombre descend à 400.
Pétition
La présidente du STTLVL, Sandrine Dessureault, a profité de la période de questions citoyennes au conseil pour déposer une pétition signée par 200 travailleurs. «Comme vous pouvez l’entendre, les travailleuses et travailleurs en loisirs sont présents ce soir», a-t-elle lâché, en référence à la musique diffusée par les manifestants à l’extérieur.
«Quand comptez-vous donner le mandat à vos représentants pour qu’on puisse discuter sérieusement des demandes monétaires à la table de négociations?» a-t-elle demandé au maire Marc Demers.
Celui-ci a mentionné la volonté de la Ville de rémunérer ses employés à la même hauteur que les autres municipalités pour un travail égal. «Je comprends votre position et vos revendications, mais ce n’est pas moi qui vais faire la négociation, encore moins sur la place publique», a-t-il affirmé.