Près de 70 membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) étaient présents à la réunion du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, le 14 juin, à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé, pour plaider en faveur de meilleures conditions.
«Allo, y’a quelqu’un?», ont clamé tous les membres d’une seule voix après le plaidoyer, avant de quitter la pièce. C’était, dans le contexte des négociations des services de santé dans la région, une démonstration vocale de leur insatisfaction.
«Je pense que ça les a dérangés, a jugé la représentante nationale de l’APTS, Caroline Letarte-Simoneau. Surtout, ça démontre une belle solidarité de nos membres, vu le nombre qui s’était déplacé.»
Mme Letarte-Simoneau s’est d’abord adressée au CA du CISSS en leur distribuant 1525 tracts signés par les membres, demandant à l’institution de santé de revoir les offres patronales.
«On veut se donner un outil de prévention pour la santé mentale de nos membres, a-t-elle ajouté. Nos employés reçoivent la souffrance des gens, il faut qu’ils puissent récupérer.»
Pas de l’argent
«On ne demande même pas plus de salaire, a indiqué le vice-président d’APTS Laval, Pierre-Luc Carrier. Ce qu’on veut, c’est que notre autonomie et jugement professionnel soient pris en compte.»
Parmi les demandes, on retrouve une réduction de la période possible des vacances, que l’APTS juge trop étirée. «Personne ne veut prendre son congé en octobre, quand les enfants sont déjà à l’école», a conclu M. Carrier.
Par courriel, le CA a indiqué que «les demandes faites lors de la séance du conseil sont présentement en analyse et le CISSS de Laval s’assurera de répondre directement à l’APTS.»