Tous les étudiants ont pu écouter l’émouvant témoignage de ce jeune charpentier-menuisier qui a fait une chute de hauteur sur un chantier de construction, alors qu’il avait mal évalué les risques de danger. Cet accident, survenu en mars 2007, l’a laissé paraplégique, insensible du nombril jusqu’aux orteils.
Il a raconté les conséquences de son accident sur sa vie et celle de ses proches et les activités qu’il a dû laisser de côté. Il a également rappelé les droits et les obligations des employeurs et des travailleurs en matière de santé et de sécurité du travail.
«J’étais convaincu que ceux qui tombaient le faisait parce qu’ils avaient peur, a-t-il témoigné. Moi, je n’avais pas peur, rien ne pouvait m’arriver.»
Amorcer une réflexion
Le conférencier s’est donné comme mission d’amorcer une réflexion chez les futurs travailleurs de la construction sur la prévention dans un contexte de travail à haut potentiel d’accidents. Il désire faire comprendre, à travers son témoignage, qu’il ne faut pas utiliser sa perception pour évaluer les risques en cas de doute.
«Dans ma tête, la rampe qu’on avait fait sur le chantier était sécuritaire, a-t-il raconté devant un public suspendu à ses lèvres. Ça nous aurait pris 10 minutes pour se faire une rampe acceptable. On avait tout ce qu’il fallait: les matériaux, les outils, les compétences. On ne l’a pas fait, on a pris un shortcut. Au bout de la ligne, je ne pense pas que ce raccourci m’ait fait sauver du temps.»
Blessures et décès au travail
La CSST rappelle que les accidents de travail les plus nombreux surviennent chez les 16 à 24 ans. À chaque jour, 32 jeunes se blessent au Québec, selon les dernières statistiques, ce qui représente annuellement 11 000 personnes. Toujours dans cette même tranche d’âge, six décès sont répertoriés par année chez les jeunes travailleurs.
Depuis son accident, Jonathan Plante a animé plus de 300 conférences à travers le Québec sur la santé et la sécurité au travail.