Le bâtiment comprenant un studio et un bar country, situés aux 298 et 300 boulevard Sainte-Rose, devra se conformer à une kyrielle de conditions afin de pouvoir rouvrir ses portes le 6 septembre prochain.
Lourd dossier
La décision de la RACJ s’étale sur 25 pages, dont la plupart recensent les plaintes de citoyens et les interventions policières ayant mené à cette fermeture temporaire. Parmi les fautes reprochées, notons des affaires de vol qualifié et de véhicule, bagarre, présence de gangs de rue, agression dans le stationnement, arme de poing trouvée sur place, trafic de stupéfiants, client et danseuse d’âge mineur, appel à la bombe.
Sans oublier l’incendie qui avait ravagé l’endroit le 13 novembre 2005, alors qu’il s’appelait le Bar L’Étoile. Les plaintes enregistrées couvrent une période allant de décembre 1996 à mai 2012. Les propriétaires de la licence sont autorisés à exploiter cet établissement depuis le 17 janvier 1995.
«Il ne faut pas oublier que dès la première nuit d’opération, à leur réouverture, le 18 décembre 2011, une fusillade s’était produite, faisant quatre blessés», de rappeler Franco Di Genova, de la police de Laval.
Suivi serré
L’audience s’est déroulée le 20 juin dernier en présence, entre autres, de représentants de Ville de Laval et des autorités policières. L’établissement fait l’objet d’une quarantaine de conditions touchant les drogues et substances interdites, actes de violence, le service de portier, l’affichage de permis, les personnes mineures, les gestes et actes à caractère sexuel.
«Nous ne serons peut-être pas là le 6 septembre au matin, mais notre escouade alcool et tabac suivra le dossier de très près, afin de procéder à des inspections et émettre de nouveaux constats d’infractions, s’il y a lieu, d’affirmer Franco Di Genova. Ce qui, par exemple, pourrait mener éventuellement à un retrait du permis d’alcool.»