Mise à jour: 19 octobre, 7h50
Déjà très fréquenté par les Lavallois, le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles (PRMI) s’est avéré cet été le refuge par excellence pour tous ceux qui cherchaient à fuir la Ville au sortir du confinement.
Nonobstant une saison amputée de ses 6 premières semaines et de sévères contraintes imposées par la Direction de santé publique au cours des 16 semaines suivantes, cet oasis au cœur de Sainte-Rose vient de connaître la période la plus occupée de l’histoire d’Éco-Nature qui, depuis 35 ans, voit à sa mise en valeur.
«Les gens avaient besoin de se retrouver en plein air et de profiter de la nature», observe à juste titre la responsable des communication du Parc, Catherine Angehrn, en entrevue au Courrier Laval.
Année record
À preuve, pas moins de 25 622 locations d’embarcation ont été enregistrées entre le 18 juin et la fête de l’Action de grâces, laquelle marquait la clôture d’une saison d’exception.
Cela représente 175 locations de moins que l’année précédente, soit sept dixièmes (0,7 %) d’un pour cent.
Même privé du quart de sa saison en raison du confinement, Éco-Nature a trouvé le moyen de maintenir le même niveau d’activité qu’en 2019, l’année de tous les records. L’inauguration très attendue du Centre d’exploration du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, une infrastructure érigée au coût de 15 M$, avait largement contribué à faire bondir de 26 % le nombre de visiteurs cette saison-là.
«Nous avons également eu un record de passes de saison pour la mise à l’eau d’embarcations autonomes», tient à préciser la porte-parole du Parc.
Embauche
Autre détail non négligeable, l’organisme gestionnaire avait allongé cette année le temps des locations à des blocs de 3 heures et demie, incluant les 30 minutes de grâce pour le retour des embarcations. Cette décision permettait aux visiteurs de profiter plus longuement de la rivière et de ses attraits tout en donnant un peu de répit aux équipes chargées de désinfecter les équipements entre deux locations.
Incidemment, afin de répondre aux directives et nouvelles normes sanitaires imposées par la Santé publique, Éco-Nature a plus que doublé ses effectifs, engageant quelque 25 préposés de plus qu’à l’habitude.
Et cela a porté fruit, affirme Catherine Angehrn. «Au cours de l’été, grâce aux efforts collectifs de l’équipe, aucun cas de COVID-19 n’a été déclaré au Parc, que ce soit chez la clientèle régulière, les participants au camp de jour Aventuriers de nature ou chez les membres de nos équipes saisonnières et permanentes.»
Revers de la médaille
Reste que financièrement, 2020 fut une année difficile.
En plus d’avoir eu à assumer ces coûts de main-d’œuvre additionnels et tous les frais reliés aux mesures sanitaires pour assurer la sécurité des clients et employés, Éco-Nature a dû composer avec des pertes de revenus «engendrées par l’interruption de la location des salles [du Centre d’exploration] et la diminution de la capacité d’accueil», signale l’organisme.
Changement de garde
Par ailleurs, le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles clôt la saison en annonçant la nomination de David Maréchal à titre de président de son conseil d’administration.
Celui qui succède à Sophie Rousseau-Loiselle est directeur Qualité et Environnement chez Kiewit.
«Je suis reconnaissant de cette opportunité et excité à l’idée de collaborer avec Éco-Nature, un organisme dont la mission de protection et de mise en valeur rejoint tout à fait mes valeurs», a-t-il déclaré par voie de communiqué.
Amateur de bateau dragon, ce Lavallois connaît bien la rivière des Mille-Îles puisqu’il y navigue pendant la saison estivale autant pour ses entraînements que par pur plaisir, précise-t-il.
«M. Maréchal sera d’un précieux soutien alors qu’il joint les rangs d’Éco-Nature à un moment clef de la croissance du Parc et de l’élargissement de son offre», termine l’organisation qui est à planifier sa saison hivernale.