Informant les résidents des directives à suivre en cette fin de saison tumultueuse, Suzanne Bélanger les invite à lui laisser leurs cordonnées «pour que nous puissions communiquer avec vous advenant l’ouverture du parc pour la saison prochaine».
On y précise même qu’«il n’y aura pas de réception de courrier au Parc Mont-Laval inc. cet hiver et/ou après cette période», enjoignant les autocaravaniers à «se prendre une boîte postale ou faire suivre leur courrier chez des parents ou amis».
Dans une seconde communication datée du lendemain, celle-là cosignée par le propriétaire Sylvain Chartrand et son gestionnaire Heinz Weber, les deux hommes indiquent qu’ils «poursuivent leurs discussions et à ce jour aucune demande [de renouvellement] n’est acceptée». On se rappellera que la période pour le renouvellement des baux qui aurait normalement dû se tenir à la mi-août avait été exceptionnellement reportée au 10 septembre, soit deux jours après la séance du conseil de ville où l’administration Vaillancourt devait statuer sur l’avenir du Parc Mont-Laval. «Le propriétaire et le gestionnaire devraient être en mesure de fournir une réponse via le site internet du gestionnaire dans le courant de l’automne prochain (sic)», terminent-ils leur laconique communiqué.
Menace et chantage émotif
Aux dires du porte-parole des Amis du Parc Mont-Laval, les résidents semi-permanents de ce parc pour véhicules récréatifs 5 étoiles feraient l’objet d’une pression indue de la part du propriétaire.
«Le camping devait d’abord fermer et dans le cas contraire, aucun membre de l’OSBL Les Amis du Parc Mont-Laval ne serait autorisé à y séjourner en 2010, m’a signalé la gérante du camping mercredi [9 septembre]», explique Jacques Bertrand, un résident du parc depuis dix ans à l’origine de ce regroupement voué à la protection et au maintien du site reconnu parmi les dix plus beaux en Amérique du Nord.
Puis le lendemain, après discussion avec ses mandants, la gérante de la place aurait laissé entendre qu’advenant la poursuite des opérations, les membres du regroupement pourraient être de nouveau admis comme locataires, à la condition qu’ils ne s’opposent plus au changement de zonage.
Refusant de céder aux menaces et au chantage émotif, le regroupement recommande pour le moment à ses membres de ne pas bouger avant que ne soit connue la décision de la Ville concernant le zonage, laquelle serait imminente a fait valoir le maire Vaillancourt au conseil de ville du 8 septembre.
Il a été impossible de parler au propriétaire, Sylvain Chartrand, qui au moment de mettre en ligne n’avait toujours pas retourné notre appel de vendredi dernier.