Dans le calme et le respect, les représentants des employés de bureau, des cols bleus, des policiers, des pompiers et des employés et chauffeurs de la Sociétés de transport de Laval se sont présentés au micro pour plaider leur cause et questionner le maire Marc Demers sur ses réelles intentions.
«Tout le monde est bien conscient que le projet de loi 3 vise, ni plus ni moins, à permettre aux conseillers municipaux ainsi qu’aux membres du comité exécutif de venir voler nos conditions de travail», a d’abord exposé le président de la Fraternité des policiers de Laval, André Potvin.
Évitant de répondre à sa question, à savoir si Ville de Laval comptait réclamer du gouvernement une clause dérogatoire, Marc Demers a tout de même pris ses distances par rapport à certaines dispositions du projet de loi sur les régimes de retraite.
«On veut avoir le pouvoir de respecter nos signatures. Le projet de loi ne devrait pas s’appliquer s’il y a une entente entre les parties. C’est le discours qu’on a toujours tenu depuis le début», a-t-il fait valoir, ajoutant qu’il se «sentirais mal de déchirer» la récente entente négociée avec l’Association des pompiers de Laval.
Cela dit, M. Demers a aussi rappelé que la réforme visait à assurer la pérennité des régimes de retraite tout en respectant la capacité de payer des citoyens.
À Laval, le déficit des régimes municipaux de retraite s’élève à 275 M$.
Commission parlementaire
Par ailleurs, le maire a rassuré le vice-président du Syndicat des cols blancs, Yves Lecours, qui s’inquiétait de constater que Ville de Laval n’avait pas été invitée à déposer un mémoire dans le cadre de la commission parlementaire, qui se penchera sur le projet de loi du 20 au 26 août.
«Même si je suis supposé prendre deux semaines, je serai à Québec plutôt qu’en vacances pour présenter le mémoire qu’on est à préparer.»
Essentiellement, le maire de Laval y prônera «la négociation plutôt que la confrontation», alors qu’il réclamera du gouvernement «toute la latitude» afin de «pouvoir négocier de bonne foi» avec ses employés.