L’annonce a été faite ce matin, à la Maison de Quartier Vimont, par Martin Coiteux, ministre de la Sécurité, Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Protection de la jeunesse, et Francine Charbonneau, ministre de la région de Laval.
Un comité multisectoriel sera mis en place et formé de deux policiers, un intervenant juridique du Centre d’aide aux Victimes d’Actes Criminels (CAVAC), un intervenant social, un agent de liaison, des représentants d’organismes communautaires et un coordonnateur. Cette équipe viendra faciliter l’échange d’information et renforcer la capacité de mobilisation entre les intervenants locaux.
«C’est un tournant et un virage préventif, un élément-clé dans cette lutte, explique M. Coiteux. La coordination locale permettra une meilleure efficacité d’intervention en amont [avec les jeunes filles à risque]. La situation était assez préoccupante pour que le gouvernement déploie des mesures additionnelles», a ajouté le ministre, en référence aux fugues enregistrées durant les dernières semaines au Centre jeunesse de Laval.
Enveloppe de 3 M$
Le gouvernement Couillard injectera 3 M$ au total dans ce programme, soit un montant de 625 000 $ annuellement.
Le comité devrait se mettre au boulot très prochainement, l’agent de liaison étant déjà choisi. Son identité devrait être connue dans les prochains jours.
«On devra embaucher un coordonnateur, qui viendra probablement du milieu communautaire, a mentionné Danièle Dulude, présidente-directrice générale adjointe (PDGA) du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, visiblement heureuse de l’annonce. C’est un projet novateur et une valeur ajoutée énorme et extraordinaire [à ce qui se fait sur le territoire]», a-t-elle également indiqué, insistant sur l’importance de partager des informations en temps réel.
Quatre autres municipalités
Les millions de dollars serviront aussi à quatre autres municipalités, qui peuvent dès maintenant proposer un projet au ministère de la Sécurité publique, a précisé le ministre Coiteux.
Ce dernier a également souligné que toutes les actions posées en lien avec la lutte contre l’exploitation sexuelle des jeunes filles «viendront s’arrimer» dans un plan plus global sur lequel planchent actuellement plusieurs ministères.