La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dénonce les nouvelles recommandations de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui ne permettent pas de protéger adéquatement les travailleuses et travailleurs de la santé.
En effet, même si elle reconnait le risque de transmission aérienne de la COVID-19, l’INSPQ conseille aux établissements du réseau de la santé d’offrir un appareil de protection de type N-95 ou l’équivalent seulement lorsqu’une éclosion de COVID-19 est hors contrôle dans un milieu de travail.
La FSSS-CSN manifeste son mécontentement à l’égard de ces mesures de protection qui sont «totalement contraire[s] au principe de précaution».
«Ça fait des mois qu’on demande aux autorités de protéger le personnel adéquatement dans les milieux de travail et au lieu de répondre à l’appel, on expose le personnel à des dangers qui sont reconnus par ces mêmes autorités, jusqu’à ce que la situation soit hors contrôle, explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN, via communiqué. Ça n’a aucun sens, c’est carrément dangereux et le gouvernement doit intervenir immédiatement, d’autant plus que le MSSS affirme toujours qu’il n’y a pas de pénurie de respirateurs N-95.»
CNESST
La FSSS-CSN rappelle également que la CNESST est responsable de l’application de la loi. Elle lui demande de considérer sérieusement la protection du personnel de la santé.
«La CNESST doit intervenir dès maintenant et cesser immédiatement d’abdiquer son rôle au profit de l’INSPQ», soutient Judith Huot, première vice-présidente à la FSSS et responsable du dossier SST, par communiqué.
Depuis le début de la pandémie, plus de 30 000 travailleuses et travailleurs de la santé ont été infectés par la COVID-19.
«Celles et ceux qui font en sorte qu’on expose ainsi le personnel à de tels risques portent une lourde responsabilité», affirme Jeff Begley. (C.R.)