Le gouvernement du Québec prévoit utiliser le passeport vaccinal dans différents secteurs d’activité aux prises avec des éclosions de la COVID-19 à compter du 1er septembre.
Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, en a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 8 juillet.
«On ne peut pas continuer de paralyser notamment le réseau de la santé, alors que des personnes font le choix de ne pas se faire vacciner, a-t-il mentionné. C’est donc dans cette optique que la preuve vaccinale sera déterminante. Les gens qui sont adéquatement vaccinés pourront continuer de vivre dans une nouvelle normalité.»
Le terme «adéquatement vacciné» réfère aux personnes qui auront reçu leurs deux doses de vaccin contre la COVID-19. Le mois de septembre est donc visé pour le lancement de ce passeport vaccinal, car toutes les tranches d’âge auront déjà eu l’opportunité de recevoir ces deux mêmes doses.
M. Dubé a justifié cette décision par le désir de ne pas vivre un nouveau confinement généralisé. «Il sera utilisé seulement si une éclosion ou la transmission le justifie dans un secteur d’activité ou un territoire donné», précise-t-il.
«On pourrait ne pas avoir à utiliser du tout le passeport vaccinal, ajoute quant à lui le Dr Horacio Arruda, directeur de la santé publique du Québec. Ici, on n’est pas dans un passeport vaccinal qui brime des droits, on est dans un outil de plus pour contrôler les éclosions et éviter de fermer un secteur au complet.»
À titre d’exemple, si le milieu des bars était touché par des éclosions, seules les personnes doublement vaccinées seraient autorisées au sein de ces établissements. Les personnes non vaccinées pourraient y retourner seulement lorsque la situation serait sous contrôle.
Pour le moment, le passeport vaccinal ne pourra être demandé dans le cadre de services publics ou essentiels.
Non vaccinés
Le ministre de la Santé a aussi tenu à rappeler l’importance d’obtenir les deux doses du vaccin contre la COVID-19, notant que 95 % des Québécois qui ont contracté le virus entre le 27 juin et le 3 juillet n’étaient pas adéquatement vaccinés.
Il a également fait un nouvel appel aux jeunes de 18 à 24 ans de se faire vacciner d’ici la mise en place de ce passeport vaccinal pour ne pas se faire interdire l’entrée dans certains lieux qui pourraient être éventuellement aux prises avec des éclosions.
M. Dubé a mentionné que quelques régions, dont Laval, présentaient encore un taux de vaccination inférieur à 75 % dans cette catégorie d’âge.
Vaccination à Laval
440 326 doses ont été administrées à Laval depuis le début de l’opération de vaccination contre la COVID-19.
Il s’agit du neuvième plus haut total provincial derrière Montréal (2 296 469), la Montérégie (1 430 359), la Capitale-Nationale (846 265), les Laurentides (633 588), la Mauricie et Centre-du-Québec (548 286), Lanaudière (517 474), l’Estrie (513 003) et Chaudière-Appalaches (471 317).
Le total de Laval comprend l’administration de la deuxième dose déjà reçue par une partie de la population. 69,2 % des Lavallois avaient reçu au moins une dose du vaccin en date du mardi 6 juillet.