Le gouvernement provincial et l’industrie de l’automobile injectent 3,7 M$ pour la formation des mécaniciens dans la réparation et l’entretien des véhicules électriques.
Voilà ce qu’est venu annoncer le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, au Centre de formation Compétences 2000, le 27 juin.
Depuis l’atelier de mécanique automobile où la Commission scolaire de Laval (CSDL) accueillera dès janvier 2020 une première cohorte de huit étudiants, le ministre a fait valoir que ce nouveau programme sera dispensé en alternance travail-études.
À travers le Québec, ces 3 prochaines années, ce sont 230 travailleurs de l’automobile qui auront accès à 6 niveaux de formation, incluant une Attestation d’études professionnelles (AEP) de 645 heures.
«Ce projet est primordial pour permettre à l’industrie automobile de réussir le virage électrique qui représente une évolution technologique majeure», a indiqué le ministre, rappelant au passage la multiplication des véhicules électriques sur les routes du Québec.
À cet égard, le plan d’électrification des transports, soutenu par le programme Roulez vert qui subventionne jusqu’à concurrence de 8000 $ l’achat de tels véhicules, prévoit l’atteinte des 100 000 voitures électriques et hybrides en 2020.
Compétences à développer
Pour l’heure, l’entretien et la réparation de véhicules électriques ne sont pas inclus dans le programme de Diplôme d’études professionnelles (DEP) en mécanique automobile.
Déjà qu’au Québec près de 80 % des 15 000 apprentis mécaniciens et compagnons ne possède pas de formation de base complète, l’industrie sentait l’urgence d’agir.
Si bien que les employeurs du secteur et les six comités paritaires de l’automobile (CPA) disséminés à travers la province, lesquels comités superviseront ce projet de formation, contribuent pour un total de 1,7 M$. Cette participation financière permettra de défrayer 50 % du salaire des employés lorsque ceux-ci seront en formation, explique l’ancienne députée péquiste de Sainte-Rose, aujourd’hui directrice générale du CPA de Montréal, Suzanne Proulx.
Quant à l’autre moitié du salaire horaire des travailleurs, elle sera assumée par le gouvernement.