Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Laval critique le maire Boyer d’avoir refusé de les rencontrer afin de discuter des négociations sur la convention collective.
«Ce qui choque encore plus les syndiqués, ce sont les raisons pour lesquelles le nouveau maire de Laval, Stéphane Boyer, ne veut pas s’entretenir avec le président du SCFP-Québec, Patrick Gloutney, et les représentants syndicaux», affirme Patrick Lafleur, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Laval, qui est rattaché au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Dans un communiqué, les syndiqués affirment que le climat à la table de négociation se dégrade et que ceci affecte les relations de travail.
Les pourparlers se butent particulièrement sur les offres salariales faites par la Société de transport de Laval (STL), que les chauffeurs considèrent insuffisantes, arguant que l’inflation est de plus en plus importante.
Réplique du maire
Une rencontre a eu lieu entre les membres de l’exécutif et le syndicat le 19 août 2021. Stéphane Boyer était alors candidat à la mairie.
Durant cet échange, celui qui est devenu maire en novembre passé a précisé qu’il ne s’ingérerait pas dans la négociation puisque la Ville n’attribue qu’un budget global pour la STL.
C’est pourquoi Stéphane Boyer a refusé de rencontrer le syndicat, souligne-t-on au cabinet du maire, lui qui a aussi mentionné les motifs de son refus durant des séances du conseil municipal.
Stéphane Boyer invite plutôt les dirigeants de la STL et du SCFP à s’asseoir ensemble et trouver une solution pour le bien de la population lavalloise.
Guerre de mots
De plus, Patrick Gloutney reproche au nouveau maire de Laval de ne pas placer le transport collectif au centre de ses priorités, des propos que le cabinet du maire affirme trouver aberrants.
«Je n’avais jamais entendu [ce commentaire], surtout envers notre administration, dit Anis Telmat, conseiller stratégique au cabinet du maire. C’est connu à Laval, on investit des sommes records dans le transport collectif.»
Anis Telmat ajoute que la Ville a augmenté le budget de la STL afin d’offrir un meilleur service.
Historique
Les 635 chauffeurs et chauffeuses de la STL tentent de renouveler leur convention collective depuis juillet 2019.
Les syndiqués ont exercé cinq jours de grève jusqu’à maintenant. Ceux-ci se sont déroulés aux mois de novembre et décembre dernier. Le débrayage le plus récent s’est tenu le 19 décembre passé.