Lancé le 20 avril, le projet Symbiose industrielle jette les bases de ce modèle d’affaires d’économie circulaire.
«C’est l’aboutissement de plusieurs années de réflexion», a indiqué la présidente-directrice générale, Chantal Provost, en précisant que le développement économique durable est au cœur des actions et préoccupations de la CCIL.
Caractérisation
Au cours des prochains mois, la Chambre ratissera les parcs industriels du territoire pour y relever, entre autres, les différentes matières et ressources utilisées et déchets générés par les quelque 600 manufacturiers, distributeurs et grossistes qui s’y trouvent.
Cet exercice de caractérisation mettra à contribution l’expertise du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI), affilé depuis 20 ans au Cégep de Sorel-Tracy.
«Présentement, on en est à 19 projets comme celui-là à travers le Québec, explique la directrice générale du Centre, Claude Maheux-Picard. De l’Outaouais à Baie-Comeau en passant par la Gaspésie, des acteurs du développement économique créent une nouvelle dynamique d’affaires axée autour des ressources résiduelles.»
Opportunités d’affaires
Une fois le tout inventorié, l’analyse des flux de matière et d’énergie suscitera des maillages interentreprises réduisant leurs coûts de production tout en optimisant les ressources de chacun, limitant d’autant leur empreinte écologique..
Un tel écosystème industriel peut aussi donner lieu à de surprenantes découvertes, glisse au passage Mme Maheux-Picard. Elle en veut pour preuve la bière Toast nouvellement produite, à Victoriaville, par une microbrasserie à partir des résidus de pain d’une banque alimentaire de l’endroit.
Mine urbaine
En termes de ressources, Jennifer Pinna, chef de projet au CTTÉI, évoque le concept de mine urbaine.
«Sachant, par exemple, qu’une usine voisine génère un gisement de polycarbonate et que cette matière plastique résiduelle a les bonnes propriétés, pourquoi en faire venir du neuf de l’étranger?» questionne-t-elle, soulignant que les résidus des uns peuvent très bien répondre aux besoins des autres.
En ce sens, la symbiose industrielle exerce également un pouvoir d’attraction non négligeable auprès d’investisseurs potentiels qui ont tout intérêt à s’implanter dans un parc où leur matière première est disponible à faible coût, laisse entendre Mme Pinna.
«C’est de la prospection ciblée basée sur les flux disponibles», illustre-t-elle en insistant sur l’importance de documenter ces ressources sous-utilisées afin qu’elles puissent être exploitées à leur plein potentiel.
Un pas de fait
Pour la PDG de la Chambre, ce projet tombe sous le sens et s’inscrit en droite ligne avec le programme Prox-Industriel – lancé il y a deux ans – qui favorise les synergies entre les entreprises des grands parcs en matière, notamment, d’équipements, de ressources humaines et d’espaces d’entreposage.
«Déjà, 10 % des entreprises présentes dans les parcs industriels à Laval en font partie», mentionne Michel Rousseau, administrateur à la Chambre de commerce et d’industrie et président du comité de gestion de Symbiose Laval.
286 000 $
S’il cible d’abord les industries, ce projet s’étendra en 2019 et 2020 au secteur du commerce au détail, aux entreprises de service de même qu’aux institutions, a fait valoir Chantal Provost.
Pour les trois prochaines années, Symbiose Laval disposera d’une enveloppe de 286 000 $, financée par le Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).
Coprésidente du comité régional de sélection de projets du FARR, la députée de Mille-Îles et ministre régionale Francine Charbonneau a rappelé qu’ il «faut encourager nos entreprises à saisir les occasions d’affaires et à optimiser leurs pratiques».
Quant au conseiller municipal Daniel Hébert, également présent au lancement, il s’est réjoui de cette initiative qui cadre «parfaitement dans le déploiement de notre stratégie de gestion des matières résiduelles».
Lancé le 20 avril, le projet Symbiose industrielle jette les bases de ce modèle d’affaires d’économie circulaire.
«C’est l’aboutissement de plusieurs années de réflexion», a indiqué la présidente-directrice générale, Chantal Provost, en précisant que le développement économique durable est au cœur des actions et préoccupations de la CCIL.
Caractérisation
Au cours des prochains mois, la Chambre ratissera les parcs industriels du territoire pour y relever, entre autres, les différentes matières et ressources utilisées et déchets générés par les quelque 600 manufacturiers, distributeurs et grossistes qui s’y trouvent.
Cet exercice de caractérisation mettra à contribution l’expertise du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI), affilé depuis 20 ans au Cégep de Sorel-Tracy.
«Présentement, on en est à 19 projets comme celui-là à travers le Québec, explique la directrice générale du Centre, Claude Maheux-Picard. De l’Outaouais à Baie-Comeau en passant par la Gaspésie, des acteurs du développement économique créent une nouvelle dynamique d’affaires axée autour des ressources résiduelles.»
Opportunités d’affaires
Une fois le tout inventorié, l’analyse des flux de matière et d’énergie suscitera des maillages interentreprises réduisant leurs coûts de production tout en optimisant les ressources de chacun, limitant d’autant leur empreinte écologique..
Un tel écosystème industriel peut aussi donner lieu à de surprenantes découvertes, glisse au passage Mme Maheux-Picard. Elle en veut pour preuve la bière Toast nouvellement produite, à Victoriaville, par une microbrasserie à partir des résidus de pain d’une banque alimentaire de l’endroit.
Mine urbaine
En termes de ressources, Jennifer Pinna, chef de projet au CTTÉI, évoque le concept de mine urbaine.
«Sachant, par exemple, qu’une usine voisine génère un gisement de polycarbonate et que cette matière plastique résiduelle a les bonnes propriétés, pourquoi en faire venir du neuf de l’étranger?» questionne-t-elle, soulignant que les résidus des uns peuvent très bien répondre aux besoins des autres.
En ce sens, la symbiose industrielle exerce également un pouvoir d’attraction non négligeable auprès d’investisseurs potentiels qui ont tout intérêt à s’implanter dans un parc où leur matière première est disponible à faible coût, laisse entendre Mme Pinna.
«C’est de la prospection ciblée basée sur les flux disponibles», illustre-t-elle en insistant sur l’importance de documenter ces ressources sous-utilisées afin qu’elles puissent être exploitées à leur plein potentiel.
Un pas de fait
Pour la PDG de la Chambre, ce projet tombe sous le sens et s’inscrit en droite ligne avec le programme Prox-Industriel – lancé il y a deux ans – qui favorise les synergies entre les entreprises des grands parcs en matière, notamment, d’équipements, de ressources humaines et d’espaces d’entreposage.
«Déjà, 10 % des entreprises présentes dans les parcs industriels à Laval en font partie», mentionne Michel Rousseau, administrateur à la Chambre de commerce et d’industrie et président du comité de gestion de Symbiose Laval.
286 000 $
S’il cible d’abord les industries, ce projet s’étendra en 2019 et 2020 au secteur du commerce au détail, aux entreprises de service de même qu’aux institutions, a fait valoir Chantal Provost.
Pour les trois prochaines années, Symbiose Laval disposera d’une enveloppe de 286 000 $, financée par le Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).
Coprésidente du comité régional de sélection de projets du FARR, la députée de Mille-Îles et ministre régionale Francine Charbonneau a rappelé qu’ il «faut encourager nos entreprises à saisir les occasions d’affaires et à optimiser leurs pratiques».
Quant au conseiller municipal Daniel Hébert, également présent au lancement, il s’est réjoui de cette initiative qui cadre «parfaitement dans le déploiement de notre stratégie de gestion des matières résiduelles».