En matinée, ils étaient déjà quelques centaines de visiteurs à échanger avec les différents exposants à la recherche d’information, de produits et services pour mieux gérer cette «maladie du quotidien».
Cette appellation est celle du Dre Martine Raymond, néphrologue à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé et conférencière invitée samedi matin.
Le diabète exige de ceux qui en sont atteints une grande discipline, indique-t-elle, tout en insistant pour dire que l’adoption de saines habitudes de vie peut faire toute la différence.
Maintenir un poids santé, faire de l’exercice, bien s’alimenter et ne pas fumer contribuent à élever la qualité de vie et éviter bien des complications.
Embonpoint et obésité
Le surpoids, et tout particulièrement l’obésité, est le facteur de risque le plus important du diabète de type 2 et de ses complications. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi cette maladie chronique est en constante augmentation sur la planète.
Au pays, 3 personnes sur 10 sont prédiabétiques ou diabétiques, alors que 3,4 millions de Canadiens vivent avec le diabète. «Et ça risque d’augmenter à cinq millions en 2025», prévient Dre Raymond.
Maladie vasculaire
Au sujet de cette maladie qui s’attaque autant aux vaisseaux sanguins des yeux, des reins, du cerveau, du cœur que des jambes, la spécialiste souligne les dommages que peuvent causer les atteintes microvasculaires. «C’est la première cause de cécité, de maladies rénales et de dialyse au pays», rappelle Martine Raymond.
Quant aux complications macrovasculaires, elles seraient à l’origine de 80 % des décès chez les diabétiques.
En fait, le diabète est la principale cause d’accidents cardiovasculaires et vasculaires cérébraux au Québec. La maladie est également responsable de 50 % des amputations d’origine non-traumatique.
Insuffisance rénale
Règle générale, une personne diabétique sur deux sera aux prises au cours de sa vie avec une atteinte rénale, observe Dre Raymond, qui suit plus de 300 patients en dialyse.
«Le nombre de patients atteints d’insuffisance rénale a bondi de 35 % depuis 2004 et ça continue à augmenter.»
Un des facteurs contribuant à cette hausse, c’est qu’on est en présence d’un mal insidieux, parce que indolore.
«Vous pouvez perdre 80 % de votre fonction rénale et peut-être même pas vous en rendre compte. D’où l’importance des suivis médicaux», appuie la médecin spécialiste des maladies du rein.
Symptômes
Si les statistiques démontrent que le diabète de 50 % des personnes atteintes n’est pas bien contrôlé, elles révèlent également que près de 25 % des diabétiques ne sont pas diagnostiqués ou traités.
Selon Diabète Québec, les symptômes les plus fréquents de la maladie demeurent la fatigue et la somnolence, l’augmentation de la fréquence et du volume des urines, la soif intense et la bouche sèche, la faim exagérée, la perte de poids involontaire, la vision embrouillée, une cicatrisation lente, l’infection des organes génitaux et les picotements aux doigts ou aux pieds.