Le Rocket de Laval a franchi, le 10 janvier, le cap de la mi-saison. Avec une fiche de 15 victoires, 17 défaites et 6 autres en temps supplémentaires, la formation se trouve au 14e rang sur 16 dans sa conférence. Le Courrier Laval en a profité pour tracer le bilan avec les trois nouveaux visages derrière le banc de la formation. Pour lire l’entretien avec Daniel Jacob et Alex Burrows, c’est ici.
Au moment d’écrire ces lignes, les résultats placent la formation lavalloise à cinq points d’une place en série, ce qui n’empêche pas Joël Bouchard d’être content de voir son équipe se battre et progresser soir après soir.
«Je suis extrêmement fier des gars, admet d’entrée jeu, Joël Bouchard. Côté attitude et investissement, on est dans tous les matchs.»
Selon l’entraîneur-chef, le Rocket est l’une des plus jeunes formations de la conférence. «Autant les recrues que les vétérans embarquent dans ce qu’on veut faire et c’est le fun pour un entraîneur, poursuit-il. Dernièrement, les résultats commencent à apparaitre, à la grande surprise de bien des spectateurs, mais à l’interne, les gars y croient [depuis le début].»
Développement
La Ligue américaine de hockey (LAH) compte son lot de différences par rapport aux autres ligues dans le monde. «C’est une ligue de développement, élabore le pilote du Rocket. […] Dans la LAH, tu ne bâtis pas une équipe. Tu développes des joueurs et crées une identité.»
«Notre but est de développer les joueurs dans un environnement gagnant avec une philosophie gagnante indépendamment s’il nous manque des vétérans ou non.»
– Joël Bouchard
Les mouvements de personnel constants rendent la tâche difficile en changeant l’alignement tous les soirs. À ce sujet, le Rocket a connu son lot de va-et-vient depuis le début de la campagne, à commencer par le départ successif des assistants au capitaine, Michael Chaput et Kenny Agostino, après seulement 18 rencontres.
«C’est sûr que ce n’était pas prévu au commencement de la saison, mentionne l’ancien choix de sixième tour des Flames de Calgary, en 1992. Je le savais en arrivant ici que certains gars allaient partir et parfois, revenir. On est content pour eux [Chaput et Agostino]. Ça fait partie de la vie dans la LAH et si en tant que coach, tu ne fais que te fâcher et trouver des excuses, tu n’auras pas de plaisir.»
Le mois de décembre est l’exemple le plus frappant de ce roulement de personnel alors que les arrivées et départs, entre autres, de Victor Mete, Karl Alzner, Xavier Ouellet et Brett Kulak se sont multipliés.
«C’est un travail d’équipe, poursuit le pilote lavallois. Ces gars-là sont arrivés à Laval avec une attitude extraordinaire et ça ne ment pas. Le message avec eux était le même qu’avec tous les autres joueurs. Si on est ici, c’est qu’on a du travail à faire et si l’appel arrive de Montréal, tu dois être en forme.»
Encadrement
Joël Bouchard assure que ses assistants apportent ce qu’il souhaitait dès le départ, soit du vécu et une capacité à dialoguer avec les joueurs.
«Je voulais des adjoints qui n’ont jamais oublié c’était quoi être un joueur de hockey, insiste-t-il. Toutes les réponses sont faciles sur la vidéo, dans les estrades et même derrière le banc. Par contre, dans la vraie vie, quand tu tiens le bâton, il y a plein de choses qui te passent par la tête et si tu n’as jamais joué, tu ne le sais pas.»
L’ancien entraîneur de l’Armada de Blainville-Boisbriand a vite remarqué les différences entre son passage chez les juniors et son arrivée dans la LAH. «[À Laval] j’ai des joueurs qui arrivent d’un peu partout dans le monde avec des âges et backgrounds différents, conclut Joël Bouchard. C’est un tout autre univers, surtout avec les mouvements de personnel.»