Le Conseil provincial du secteur du transport terrestre (CPSTT) du SCFP a réitéré ses critiques à l’égard du projet de Réseau express métropolitain (REM) à l’occasion du lancement de celui-ci.
Représentant des milliers de chauffeuses et chauffeurs d’autobus et d’employés de bureau des sociétés de transport du Québec, le CPSTT note «qu’un investissement dans le transport collectif doit entraîner des retombées socioéconomiques qui bénéficient à la population et à l’économie québécoise tout en permettant de s’attaquer à l’urgence climatique.»
Le regroupement considère que ce n’est pas le cas avec le REM.
«Le but principal de ce projet n’est pas d’augmenter le nombre d’usagères et d’usagers du transport en commun ni de desservir les quartiers enclavés de l’Est de Montréal, mais bien de générer des profits et du rendement sur l’investissement via les tarifs et, éventuellement, de favoriser le développement urbain», précise-t-on par communiqué.
Le CPSTT déplore également «que des compressions draconiennes dans le transport collectif ont été faites», ce qui a engendré la baisse du financement de la Société de transport de Laval, la Société de transport de Montréal et du Réseau de transport de Longueuil.
«Nous assistons présentement à des réductions de service et à des scénarios de privatisation décidés à huis clos par l’Autorité régionale de transport métropolitain avec certaines sociétés de transport, ce qui risque de mettre davantage en péril la qualité du service tout en diminuant les conditions de travail de nos membres», déplore le président du CPSTT du SCFP Anthony Latour. (N.P.)