Le Collectif Action COVID a recommandé d’inclure les services de soutien à domicile dans le continuum de soins et services essentiels qui doivent être maintenus et renforcés en période de crise à l’occasion d’une conférence de presse virtuelle tenue mercredi.
Il s’agit de la première sortie publique de ce regroupement composé de 15 organisations nationales, ainsi que 6 experts et chercheurs du domaine de la santé.
«Il y a eu d’abord un délestage des services publics au profit des CHSLD et des résidences privées, mentionne le Dr Réjean Hébert, porte-parole du collectif. Il y a également eu une diminution et même l’arrêt des évaluations pour les nouveaux usagers.»
Le professeur titulaire au Département d’administration de la santé de l’École de santé publique de l’Université de Montréal note aussi une réduction importante des interventions dans les entreprises d’économie sociale de soutien à domicile.
«Ces personnes ont été carrément abandonnées par les services, poursuit-il. Ils ont été laissés sans service avec, bien sûr, une détérioration de leurs conditions et, dans certains cas, un épuisement des proches aidantes qui ont dû redoubler d’ardeur pour compenser l’absence de services provenant de l’extérieur.»
Pour pallier le problème, le Collectif propose de dorénavant maintenir les ressources humaines dans le réseau public, d’éviter le délestage et de poursuivre l’évaluation des nouveaux usagers même en période de crise. Il est également recommandé de rehausser les conditions de travail des préposées du secteur privé pour leur permettre d’avoir les mêmes conditions salariales que celles du secteur public qui ont obtenu d’importantes augmentations.
«À moyen et long terme, il faudra accorder une priorité au développement des services de soutien à domicile, parce que c’est la solution pour faire en sorte que le Québec puisse profiter de services à la maison et que le vieillissement attendu de la population ait moins de conséquences sur l’utilisation des services publics, note Dr Hébert. Il faudra réviser le niveau de financement et le mode de financement des soins à domicile.»
Par ailleurs, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) de Laval-Laurentides a tenu à souligner son appui à cette recommandation émise par le regroupement.
«Lors de la première vague, plusieurs personnes n’ont pu recevoir les services nécessaires à leur maintien à domicile ou les ont vu réduits à cause de la pénurie de personnel, indique-t-on dans le communiqué. Certains organismes communautaires, offrant notamment du répit, des repas, ont eu des difficultés à poursuivre leurs activités […]. Cela s’est traduit par une dégradation importante de la santé mentale et physique de ces personnes et un fardeau plus important sur les proches aidants. L’AQDRLL souhaite que les services à domicile demeurent en tout temps essentiels […] et qu’ils soient considérablement renforcés.»
Bilan lavallois
Avec un bilan de 7843 personnes testées positives à la COVID-19, Laval a connu une hausse de 64 cas en 24 heures. Le total de décès depuis le début de la pandémie demeure stable à 691.
Le Centre intégré de santé et services sociaux de Laval cumule également 6275 guérisons, ce qui signifie qu’il y a 877 cas actifs confirmés sur le territoire lavallois.
Parmi les personnes touchées, 15 sont hospitalisées, dont 8 aux soins intensifs.
38 employés de l’organisation de santé sont toujours absents du travail en raison de la COVID-19.
Situation provinciale
Au Québec, le bilan est maintenant de 81 914 cas et 5906 décès.
- Laval : 7843
- Montréal : 36 207
- Laurentides : 5191
- Lanaudière : 5611
- Montérégie : 11 735
- Capitale-Nationale : 5392
- Mauricie – Centre-du-Québec : 2729
- Estrie : 1925
- Outaouais : 1629
- Chaudière-Appalaches : 1809
- Bas-Saint-Laurent : 376
- Saguenay-Lac-Saint-Jean : 504
- Nord-du-Québec : 9
- Abitibi-Témiscamingue : 213
- Côte-Nord : 158
- Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 498
- Terres-Cries-de-la-Baie-James : 14
- Nunavik : 22
- Hors Québec : 47
- Région à déterminer : 2
Au total, 409 personnes sont toujours hospitalisées, dont 62 aux soins intensifs.