Alors que le cancer colorectal trône toujours au deuxième rang des causes de décès par cancer au Québec et que la province est la seule au pays à ne pas bénéficier d’un programme de dépistage organisé du cancer colorectal, il est nécessaire de rappeler l’importance de la prévention et de la détection précoce.
Dans le cadre du Mois national de la sensibilisation au cancer colorectal, la campagne Ensemble, détrônons le cancer du côlon de la Société canadienne du cancer (SCC) invite les Québécoises et les Québécois âgés de 50 à 74 ans à parler de la détection précoce de ce cancer et à se renseigner sur le test de dépistage RSOSi (test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles) auprès d’un.e médecin ou d’un.e infirmière praticien.ne.
Étonnamment, alors que le test RSOSi est l’une des solutions principales afin de détrôner le cancer du côlon, 76% des répondants à un sondage Léger réalisé en 2022 n’avaient jamais entendu parler de ce test de dépistage.
Pourtant, le test RSOSi permet de détecter des lésions précancéreuses qui peuvent être enlevées facilement et en toute sécurité avant même qu’elles se transforment en cancer.
Ce test de dépistage se réalise en moins de deux minutes dans le confort et l’intimité de votre foyer.
Il est simple, rapide, sans douleur, non invasif et non restrictif.
«Lorsque le cancer colorectal est détecté et traité à un stade précoce (stade 1 ou 2), les chances de réussite du traitement augmentent et celles de survie après cinq ans sont d’au moins 90%. C’est pourquoi il est important de parler du test de dépistage RSOSi, car lorsque ce test est réalisé à temps, il peut permettre d’interrompre l’évolution du cancer colorectal et sauver des vies», explique Alexandra Lalonde, Gestionnaire de projets, Prévention du cancer et promotion de la santé à la SCC dans un communiqué.
Comme le cancer du côlon est silencieux, il ne développe que peu ou pas de symptômes au début de sa formation.
C’est pourquoi près d’un cancer colorectal sur deux est déjà à un stade 3 ou 4 lorsqu’il est détecté, c’est-à-dire qu’il s’est propagé ailleurs dans le corps.
Au stade plus avancé (stade 4), le taux de survie à ce cancer ne dépasse pas 11%.
En 2022, près de 6200 Québécois ont reçu un diagnostic d’un cancer colorectal et environ 2550 ont été emportés par la maladie.
Hélas, il existe toujours de nombreux tabous entourant le cancer du côlon, ce qui empêche plusieurs personnes de passer à l’action en réalisant le test de dépistage RSOSi.
Du 1er au 31 mars, c’est l’occasion de briser les tabous entourant le cancer colorectal afin d’agir contre cette maladie.
(É.B./IJL)