Du coup, le bois du Souvenir qui s’en trouvait directement menacé se voit attribuer un statut de protection. Il bénéficie désormais d’une affectation de «conservation», la classification la plus élevée qui soit ne manque pas de souligner l’administration Demers.
«Les citoyens de mon district sont très attachés au bois du Souvenir, avec raison, a commenté par voie de communiqué la conseillère de Concorde-Bois-de-Boulogne, Sandra Desmeules. La nécessité de conserver cet espace s’est imposée.»
Victoire citoyenne
Porte-parole des Amis du Boisé du Souvenir qui défend depuis bientôt 5 ans cet espace naturel au cœur d’un corridor écologique de 25 hectares, Daniel Desroches rêve maintenant d’un parc urbain qui rattacherait les bois du Souvenir et Armand-Frappier à deux pas du centre-ville.
«Cette victoire du mouvement environnemental lavallois illustre que l’on peut rallier nos élus à la conservation des milieux naturels en leur rappelant les effets bénéfiques de la forêt urbaine pour la santé publique», a-t-il déclaré, soulignant au passage l’appui d’une douzaine d’organismes, dont le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval et son directeur Guy Garand.
En juin, dans une ultime tentative d’infléchir la position de la Ville à la veille de l’adoption de son schéma, M. Desroches et quatre spécialistes de l’environnement publiaient un texte collectif dans lequel ils identifiaient deux projets d’urbanisation, dont celui du parachèvement du boulevard du Souvenir, qui allaient faire déraper le virage «urbaine de nature» si cher à l’administration Demers, s’ils devaient demeurer au schéma final.
Groupe des cinq
Le Collectif derrière le texte coiffé du titre «De profondes inquiétudes subsistent», publié en juin, était constitué de Daniel Desroches, chercheur en éthique de l’environnement et cofondateur des Amis du Boisé du Souvenir, Dr François Reeves, cardiologue, spécialiste en santé environnementale et auteur du livre Planète Cœur, Alain Paquette, Ph.D., professeur au Département des sciences biologiques à l’UQAM et administrateur de l’Association pour la conservation du Bois Papineau, Luc Leblanc, membre du Comité scientifique de la Conférence canadienne sur la Forêt urbaine – Laval 2017 et président de la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre, et Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki et auteur d’Une voix pour la Terre.
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