Deux jeunes de la région, Josée Leclerc et Patrick Scott de Pro-Action Dragon, ont décidé de lancer le bateau-dragon à Laval. Les amants de ce sport ont décidé d’acheter deux bateaux au coût de 15 000$ pour la première année.
Cette initiative de Josée Leclerc, membre de l’équipe élite féminine Adrénaline Women, et de Patrick Scott, entraîneur de bateau-dragon depuis plusieurs années au bassin olympique de l’île Sainte-Hélène, permettra aux Lavallois de pratiquer un sport d’équipe encore méconnu. Notons que les deux instigateurs du projet ont brillé aux derniers Championnats canadiens pour ainsi se qualifier pour les Championnats mondiaux 2010 qui se dérouleront en Chine.
Origine chinoise
Le bateau dragon (dragon-boat), issu d’une tradition chinoise vieille de 2000 ans, existe au Québec depuis une vingtaine d’années. Fait de fibre de verre, le bateau-dragon n’est toutefois pas qu’un simple canot géant, c’est aussi le cœur d’un culte chinois qui sert à honorer le grand poète Chu Yan. Trois cents ans avant Jésus-Christ, cet artiste se donna la mort, en se jetant à l’eau, pour protéger son pays de la corruption. Depuis, les communautés chinoises célèbrent, tous les mois de mai, le Festival du bateau-dragon en son honneur.
Le bateau-dragon c’est deux longues files de rameurs, vingt pagayeurs fendant l’eau au rythme du tambour, exaltés par les cris d’encouragement d’un barreur. Situé à l’avant, le batteur donne la cadence et à l’extrémité opposée, à l’arrière, le barreur dirige le tout. Ce sont 22 personnes qui prennent place à bord de la même embarcation de 12 mètres de long. Ils synchronisent leurs énergies pour filer le plus rapidement possible vers la ligne d’arrivée.
Ce sport s’adresse autant aux femmes qu’aux hommes. Il se pratique surtout en équipage mixte. «C’est un sport qui était très populaire ailleurs au pays et, tranquillement, qui a pris de l’ampleur au Québec. L’activité n’est pas compliquée et convient à tout le monde. Nous voulons développer le côté récréatif de l’activité et permettre à des gens de s’y adonner pour le plaisir», souligne Josée Leclerc.
Récréatif et compétitif
Le bateau-dragon est un sport à deux volets: récréatif et compétitif. Le duo souligne que cette activité est ouverte à tous. Bien entendu, ce sport offre le côté entraînement, mais également le volet social. «Avec des embarcations de 20 personnes, la création de contacts est facilitée et les gens adorent cela», mentionne-t-elle.
Josée Leclerc parle avec enthousiasme de l’activité qu’elle travaille à développer. Elle a vu au cours des derniers mois la progression de ce sport qu’elle propose pour la promotion de la santé et «juste pour avoir beaucoup de plaisir». Elle souhaite que cette percée ouvre une grande brèche dans les habitudes des Lavallois et que le bateau-dragon devienne un incontournable pour dépenser son surplus d’énergie ou pour garder la forme.
Sport complet
Le bateau-dragon est très physique comme sport. «Tous les muscles sont sollicités. Et cette pratique n’amène que des bienfaits», précise Josée Leclerc, également massothérapeute de formation.
La formation d’équipes de pagayeurs, l’entraînement hivernal et la tenue d’un festival figurent sur la liste des projets des deux amants du bateau-dragon.
Un site parfait
Pour Josée, il était inconcevable qu’un cours d’eau comme la rivière des Milles-îles ne possède pas son club de bateau-dragon. «Ce site est enchanteur. Le cours d’eau est stable et le visuel est magnifique avec la beauté des îles. L’an dernier, nous avions proposé un essai pour les Lavallois. Nous voulions voir comment la population aimerait le sport. La réponse a été positive puisque 75 personnes ont adoré l’expérience. Une quarantaine ont rempli un questionnaire», termine celle qui a lancé ce projet à Laval.
Les personnes intéressées à découvrir le bateau dragon peuvent s’adresser auprès de Josée Leclerc au 514 295-1985 ou Patrick Scott au 514 757-3102. Elles pourraient être intégrées aux équipes qui cherchent toujours des participants. Les bateaux seront également à la disposition de ceux et celles qui veulent tenter l’aventure sans prendre part aux compétitions.