Le gouvernement du Québec a annoncé que la région de Laval passait au palier rouge du système d’alertes régionales à compter du jeudi 1er octobre.
Cela signifie que l’île Jésus est en alerte maximale. Montréal, Chaudière-Appalaches, ainsi qu’une partie de la Montérégie, Lanaudière, Laurentides et de la Capitale-Nationale sont les autres régions touchées par ce changement.
«La situation est critique et on doit prendre des situations et instaurer des nouvelles mesures maintenant», a mentionné le premier ministre François Legault en marge de son point de presse.
Les mesures liées au nouveau palier sont d’une durée de 28 jours.
Celles-ci impliquent l’interdiction de rassemblements entre des personnes de différentes maisons. Une exception sera faite pour permettre une personne à la fois provenant d’un autre domicile dans le cas d’une situation d’urgence.
Tous les bars et salles à manger des restaurants seront également fermés. Ce sera la même chose pour les salles de spectacle, cinémas et salles de réception. Les commerces resteront quant à eux ouverts. Ceci inclut les salons de coiffure et esthétique, ainsi que les hôtels.
Pour le moment, les écoles demeureront ouvertes.
«J’avais lancé deux messages principaux [lors du passage au palier jaune], rappelle Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de la santé publique de Laval. Il fallait changer nos comportements et se faire tester si on s’était mis à risque. Les gens ont très bien compris pour les tests, mais ç’a été plus difficile pour les comportements. Nous avons observé plusieurs situations lors desquelles ceux-ci n’ont pas été suffisamment modifiés.»
Le maire Marc Demers a rapidement réagi à cette annonce. «Je sais que ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire, a-t-il affirmé au Courrier Laval. Si les mesures sont respectées, elles nous permettront d’éviter un confinement comme nous l’avons vécu au printemps. Pour casser la vague, ça prend une pause. Je compte sur nous!»
Transmission communautaire
Le directeur de la santé publique de Laval soutient que la situation actuelle est bien différente de celle du printemps. Présentement, la plupart des milieux sont touchés par des éclosions, alors que les centres d’hébergement étaient la cible principale durant la première vague.
«Il y a encore des éclosions dans les milieux d’hébergement, mais aussi dans les écoles, services de garde et entreprises, poursuit-il. […] Quand nous essayons d’établir des liens entre ce qu’on observe dans ces milieux et le reste de la société, on voit que tout part en majorité des rassemblements privés.»
En effet, les mariages, soupers familiaux et fêtes ont été à l’origine de plusieurs éclosions du virus.
Réduire les interactions
Au printemps, la transmission communautaire était moindre en raison du confinement obligatoire, ainsi que la fermeture des écoles et lieux de travail.
Pour éviter que cela se reproduise, Dr Jean-Pierre Trépanier rappelle l’importance de réduire les interactions avec les gens qui ne font pas partie de la bulle familiale.
«Pour chaque cas confirmé, les interactions sont plus nombreuses qu’au printemps, explique-t-il. Les gens veulent continuer de travailler ou d’aller à l’école, et il faut que ça continue, mais, en dehors de ça, il faut rester avec notre famille. Ç’avait bien fonctionné au printemps. On arrête de se mettre à risque et on arrête les rassemblements.»