L’ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Zaki Ghavitian, fait le saut en politique fédérale sous la bannière du Parti conservateur.
Courtisé ces derniers mois par le parti de Stephen Harper, M. Ghavitian, qui habite Montréal, a choisi le comté de Laval-Les Îles pour faire campagne.
Une circonscription traditionnellement acquise aux libéraux, où les conservateurs n’avaient pu faire mieux qu’une 3e place avec 20 % des voix lors des élections de 2008.
Confiant de l’emporter
Une donnée qui n’inquiète pas le candidat conservateur, qui se dit confiant de l’emporter. «C’est un comté fédéraliste», fait-il valoir d’emblée.
D’autant plus prenable à ses yeux «avec toutes les chicanes internes au parti libéral et la manière manu militari avec laquelle ils ont sorti Mme Folco» le jour du déclenchement des élections, mentionne le candidat d’origine iranienne établi au Québec depuis 40 ans.
La nomination de Karine Joizil à la succession de la députée sortante Raymonde Folco n’aurait pas fait que des heureux, alors que «d’autres attendaient en ligne», soutient Zaki Ghavitian. Ce dernier estime que cela pourrait contribuer à effriter le vote libéral le jour du scrutin.
Selon le candidat conservateur, qui prédit la réélection de son chef, les électeurs de Laval-Les Îles ne manqueront pas la «chance de revenir au pouvoir après une longue absence».
Pour être juste, précisons que le «pouvoir» n’échappe aux citoyens de Laval-Les Îles que depuis l’élection d’un premier gouvernement conservateur minoritaire, il y a de cela tout juste cinq ans.
Incidemment, cet ingénieur à l’emploi d’Hydro-Québec depuis plus de 30 ans espère un prochain gouvernement majoritaire «pour assurer la stabilité», alors que la relance de l’économie est encore «fragile» au pays.
«Il s’agira d’une quatrième élection en sept ans», déplore le président d’Ingénieurs Canada, l’organisme national qui règlemente l’exercice de la profession des 240 000 ingénieurs canadiens.
«Harper, un homme intègre»
Membre en règle du parti depuis peu, M. Ghavitian voue un profond respect à son chef Stephen Harper, dont il vante l’intégrité.
«D’ailleurs, parmi mes valeurs d’ingénieur que sont la responsabilité, la compétence, le sens de l’éthique et l’engagement social, c’est surtout son sens de l’éthique qui m’a attiré», dit-il.
Quand on lui rappelle que le gouvernement Harper a été défait sur une motion de défiance après avoir été reconnu coupable d’outrage au Parlement, Zaki Ghavitian minimise la chose en soulignant que «le Comité [permanent de la procédure et des affaires de la Chambre] était formé majoritairement de l’opposition qui cherchait une excuse pour aller en élections».
Enfin, la sécurité des citoyens et le développement économique sont parmi les éléments du programme du Parti conservateur qui l’ont incité à se lancer en politique fédérale.
En 2009, M. Ghavitian avait brigué, sans succès, le poste de maire de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville pour le parti Vision Montréal de Louise Harel.