L’administration Demers-Boyer allonge 200 000 $ dans un ambitieux projet récréotouristique piloté par Éco-Nature, l’organisme gestionnaire du Parc de la Rivière-des-Milles-Îles.
Connu sous le vocable ERRE écomobilité, le projet, dont les premières phases verront officiellement le jour d’ici 2025, s’inscrit dans les cinq axes priorisés par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le but de consolider le réseau de la Trame verte et bleue.
Réseau régional
Il s’agit d’un réseau régional de transport écologique, récréatif et utilitaire sur l’eau et en rive visant à faciliter l’accès à la rivière d’ouest en est sur un distance de 42 kilomètres. Navettes électriques, vélos, canots et kayaks seront mis à la disposition des citoyens, excursionnistes et touristes afin de leur permettre de relier les différents secteurs de la rivière et prendre ainsi part à «un programme unique de découverte des milieux naturels de la rivière des Mille Îles et de l’histoire de ses berges», dit-on.
En collaboration avec les villes riveraines, Éco-Nature prévoit l’aménagement de sept terminaux situés en rive – tous dotés d’un bâtiment d’accueil et de services – et d’une quinzaine d’arrêts qui offriront de nouveaux accès à la rivière tout en valorisant les sites d’intérêt de chacune des municipalités partenaires.
Île Jésus
À Laval, l’aménagement et la mise en valeur de nouveaux sites s’ajouteront à d’autres déjà existants, dont la berge du Garrot, principale porte d’entrée du Parc de la Rivière-des-Milles-Îles, dans Sainte-Rose.
Incidemment, la phase 1 du projet, qui a permis d’implanter de nouveaux centres de location d’embarcations à Saint-Eustache, Boisbriand, Rosemère et Bois-des-Filion, visait, entre autres, à réduire la pression sur le site d’accueil de Laval.
Du coup, cela a contribué à «accroître l’accessibilité à la rivière aux citoyens de toutes les villes riveraines et de créer la connectivité dont le Parc a besoin pour poursuivre sa mission de mise en valeur et créer l’engagement citoyen nécessaire à la pérennité de ses écosystèmes», peut-on lire sur le site erre.ca
Accès améliorés
Dans la foulée de ce circuit en devenir, la Ville a investi dans l’amélioration des accès à trois de ses berges municipales, à savoir la berge aux Quatre-Vents, dans Laval-Ouest, la berge des Baigneurs, dans le Vieux Sainte-Rose, et les plages Idéale et Jacques-Cartier, dans Auteuil.
Également, la Municipalité a vu à revégétaliser et réaménager les rives de la berge du Garrot pour faciliter l’accès aux quais voisinant avec le Centre de location d’embarcations du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles situé au 345, boulevard Sainte-Rose dans le quartier du même nom.
Ce projet cadrant dans la Trame verte et bleue du Grand Montréal a nécessité un investissement de 600 000 $, financé à parts égales entre le gouvernement du Québec, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et Laval.
Vice-président du comité exécutif, Stéphane Boyer a indiqué que la participation de Laval dans l’implantation du projet de circuit ERRE écomobilité s’inscrit dans une volonté de mettre en valeur et de rendre accessibles aux Lavallois la rivière des Mille Îles, ses îles et ses berges. «Il s’agit d’un des projets phares de la Trame verte et bleue lavalloise annoncée au printemps dernier dont nous sommes particulièrement fiers», a-t-il déclaré.
Dans le même communiqué du 10 septembre, la directrice générale d’Éco-Nature, Christine Métayer, salue le partenariat qui lie son organisme à la 3e grande ville au Québec.
«Depuis plus de 20 ans, la Ville de Laval appuie la mission d’Éco-Nature, soit de protéger, de conserver et de mettre en valeur prioritairement la rivière des Mille Îles et ses affluents par des gestes concrets. Sa participation au projet ERRE écomobilité en est un bon exemple.»
Quant à la mairesse de Montréal et présidente de la CMM, Valérie Plante a fait valoir que ce projet récréotouristique est en parfaite adéquation avec les objectifs de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.
«Ce circuit permettra de mettre en valeur ce joyau naturel qu’est la rivière des Mille Îles et d’offrir aux citoyens des accès plus nombreux et mieux adaptés, encourageant ainsi la pratique d’activités nautiques dans le respect de l’environnement», a-t-elle indiqué, tout en précisant que «l’attractivité de la région auprès des visiteurs» s’en trouvera renforcée.