La vidéo dure six secondes. On peut y voir deux voitures de police rouler en parallèle et accélérer pour produire de généreuses gerbes d’eau boueuse, aspergeant ainsi une troisième auto-patrouille immobilisée au milieu d’une petite mare.
Au moins un témoin de l’action affirme que ce manège a été répété à plus d’une reprise.
Notons que la limite de vitesse sur un tel chantier de construction est de 10 km/h.
Indignation
À la Ville de Laval, le ton est ferme devant les exploits accomplis par ces patrouilleurs.
«On trouve ces gestes déplorables, inacceptables et indignes d’un policier, représentant de l’ordre et protecteur du citoyen, d’affirmer François Brochu, porte-parole du cabinet du maire Marc Demers. Ce type de comportement engendre la méfiance. On a demandé au chef de police de faire enquête, question d’approfondir le dossier avant d’entreprendre des actions s’il y a lieu. On attend leurs recommandations.»
Enquête entamée
«Nous avons regardé la vidéo et nous sommes à déterminer s’il s’agit bien de nos véhicules, affirme André Pyton, inspecteur-chef et adjoint à la direction des affaires corporatives à la police de Laval. On déplore tout de même une telle utilisation du matériel. Du moins, ça semble être des initiatives individuelles dans un contexte de conflit de travail (Loi 3 sur les régimes de retraite) où la majorité de nos policiers se comportent de façon civilisée.»
Si l’enquête en cours détermine quels policiers ont commis cette faute, leur cas sera évalué selon leur dossier, la nature de l’événement et son contexte, afin d’analyser en quoi ils ont contrevenu au règlement de discipline interne. Par la suite, les sanctions pourraient aller d’une simple réprimande ou un avis disciplinaire jusqu’à la suspension.