Le maire croit que le projet de loi demeure nécessaire pour baliser les négociations et encourager les parties à parvenir à des ententes.
Il réclame toutefois un cadre législatif plus flexible de la part du gouvernement pour convenir des attentes déjà négociées «conformes à l’esprit du projet de loi, mais pas à la virgule de celle-ci» avec cinq groupes d’employés sur sept. Laval suggère donc que le gouvernement apporte quelques modifications à celui-ci, afin de respecter ces accords déjà conclus.
«Je serais carrément mal à l’aise de prendre leur entente, de la déchirer et de dire qu’on recommence, rassure M. Demers. On a pris d’autres outils pour faire les économies que la loi nous impose, tout aussi efficaces et performants.»
Seuls les cols blancs et policiers n’ont pas encore conclu d’ententes avec la Ville. Le maire compte être attentif aux demandes des employés municipaux et est prêt à négocier avec les représentants de ceux-ci, notamment sur les horaires de travail, l’âge de la retraite, le salaire ou l’option d’avoir une rente aux survivants.
Améliorations
Bien que la Ville adhère aux principes du projet de loi sur les régimes de retraite du secteur municipal, elle apporte dans le document de 14 pages quelques améliorations suggérées.
Parmi ses recommandations, notons que l’administration veut offrir un régime de retraite aux employés ayant beaucoup d’ancienneté similaire à celui des employés syndiqués. Par exemple, officiers ou contremaîtres pourraient voir leurs avantages diminuer avec cette nouvelle loi, étant donné qu’un plafond de 18 % à 20 % de la masse salariale devrait être fixé par le gouvernement, contrairement au coût moyen à Laval qui atteint maintenant 21,3 %.
La Ville émet également dans son mémoire que «le règlement du déficit passé doit être négocié sans que les moyens d’atteindre cet objectif ne se limitent au simple et seul régime de retraite». Aussi, la rente du conjoint survivant devrait, pour la Ville, être négociée afin de diminuer les déficits passés.
Elle demande aussi une latitude additionnelle quant à l’indexation post-retraite pour les participants actifs et retraités, pour maintenir l’équité, alors que le projet de loi oblige l’élimination complète de cette garantie prévue pour les travailleurs actifs.
Avec les modifications apportées, la Ville espère aller chercher des économies de 8,5 M$ par année. Rappelons qu’à Laval, le déficit des régimes municipaux de retraite s’élève à 275 M$.