Le 27 septembre, une centaine de Lavallois ont pris part à un rassemblement pour le climat à la place Claude-Léveillée, avant de se diriger vers Montréal et joindre leurs voix à celles des quelque 500 000 personnes ayant marché pour le climat, en réaction à l’inactivité des dirigeants face à la crise climatique que connaît la planète.
Le rassemblement a débuté aux alentours de 10h près du Terminus Montmorency. Les gens ont vite commencé à brandir pancartes et bannières aux différents slogans. «Sauvez ma planète», «Pas de nature, pas de futur», pouvait-on lire sur les différents écriteaux.
Au rythme de la musique, de plus en plus de gens se sont joint aux personnes déjà présentes. Festivité et réalisme ont été les mots d’ordre du ralliement lavallois.
«Ceci est de notre faute!». La maison brûle!». Ce sont les mots, respectivement prononcés par Zachary Robert, étudiant du Collège Montmorency impliqué dans la lutte pour le climat, et Alexandre Warnet, instigateur du mouvement Laval en transition, tous deux organisateurs du rassemblement, qui ont retenti sur la place.
Après ces deux discours, une invitation a été lancée pour se rendre, via le transport en commun, gratuit pour l’occasion, au pied du Mont-Royal où la grande marche débutait.
La force du nombre
Parmi la foule présente sur le parvis du campus lavallois de l’université de Montréal, on remarquait des jeunes, moins jeunes, parents et grands-parents, ainsi qu’enseignants et étudiants. Tous unis sous la même bannière: le changement.
Plusieurs acteurs importants de la Ville de Laval étaient présents. Tout d’abord, Louise Lortie, directrice de la Commission scolaire de Laval (CSDL), est arrivée très tôt au rassemblement en compagnie de quelques collègues commissaires. «C’est vraiment important pour moi d’être ici, parce que c’est une motivation pour tous les jeunes Lavallois et Lavalloises, surtout ceux qui n’ont pas pu être présents aujourd’hui», a expliqué Mme Lortie.
La faune et la flore lavalloise ont aussi eu droit à leur contingent. Canopée, le réseau des bois de Laval, ainsi que le Parc de la Rivière-des-milles-Îles pouvaient compter sur leurs représentants, accompagnés de bannières à leur effigie, lors du rassemblement.
Vieillesse savait, jeunesse pourra
Le Collège Montmorency, étant en grève pour l’occasion, possédait une délégation sur place. «On souhaite faire une différence», «On veut qu’on nous entende», affirmaient deux des étudiants montmorenciens.
Des étudiants du cégep Lionel-Groulx se également joints à eux pour afin de débuter le parcours de la marche en sol lavallois.
La jeunesse, autant à Laval qu’à Montréal, était très présente lors du regroupement. Accompagnés, ou non, de leurs parents, des jeunes du primaire, du secondaire et du cégep avaient pris l’initiative de bricoler des pancartes et sécher les cours pour venir soutenir cette cause leur tenant tellement à cœur.
Laval dans le coup
D’organiser un rassemblement à l’occasion de cet événement était l’occasion rêvée pour Laval de se démarquer selon Alexandre Warnet. «Laval n’est pas juste une banlieue, a-t-il déclaré. On est la 3e ville en importance au Québec et on a le potentiel de se faire entendre. Il ne faut vraiment pas rater cette opportunité.»
Selon lui, Laval est dans la bonne direction. «Ce n’est pas parfait et il n’y a rien de gagné encore, mais on avance, a-t-il souligné. Il faut se relever les manches et célébrer chacune de nos petites victoires», avant de conclure: «C’est grave, même très grave tout ce qui se passe avec la planète en ce moment et il faut impérativement agir.»
Pour Alexandre Warnet, cette transition peut très bien se faire dans l’optimisme et dans l’espoir, mais l’important, c’est de rester réaliste.